Football – Neuchatel a réglé un problème par un autre

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FootballXamax a réglé un problème par un autre

Cette entame de match, le club neuchâtelois ne l’a pas manquée. Mais il a fini le souffle court, rejoint par Winterthour (1-1). Ses limites ont changé.

Florian Vaney, Neuchâtel
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Florian Vaney, Neuchâtel

Tout le monde a vu le même match vendredi soir à la Maladière. Ça arrive, parfois. Un Xamax meilleur en première période, une très légère domination zurichoise après la pause pour une victoire aux points qui serait revenue, de peu, aux Neuchâtelois si elle se décidait ainsi (1-1 au final). D’où cette scène cocasse en zone mixte après les débats. Raphaël Nuzzolo en train de répondre aux questions d’une radio du canton, Andrea Binotto attendant son tour. Il arrive. «Qu’est-ce que je peux ajouter de plus? Je crois que tout est là. Vous voulez que je redise la même chose?» s’est amusé l’entraîneur rouge et noir… qui a tout de même fini au grill de l’interview.

Le pressing s’est essoufflé

La question n’est donc pas tant de savoir à quel moment la victoire a échappé aux Xamaxiens. Là encore, tout est clair. Louis Mafouta et ses partenaires ont tenu la cadence de leur pressing durant 35 minutes. Winterthour était gêné, Neuchâtel récupérerait des ballons haut et se projetait avec beaucoup de justesse vers l’avant. Un but (2e), des actions, du spectacle: tout allait bien. Et puis ce signe de Raphaël Nuzzolo à son coach, semblant signifier un besoin commun de lever le pied. Une poignée de secondes plus tard, les visiteurs égalisaient. Le plan était établi, la fraîcheur physique l’a mené sur un autre chemin.

Les vases communicants

C’est le principe des vases communicants. NE Xamax a réglé un problème par un autre. Le pensionnaire de la Maladière avait raté une bonne moitié de ses entames de match jusqu’ici cette saison. Le prix: quelques points et, sans doute, une certaine vulnérabilité psychologique dans les premières minutes. Vendredi, il a consenti les efforts pour être certain que ce souci soit mis sous le tapis. Avec réussite, mais au prix d’une dégradation physique qui ne lui a pas permis d’être maître de la partie durant nonante minutes. D’où une seconde mi-temps «pas forcément très plaisante pour les spectateurs», dixit Raphaël Nuzzolo.

Cela renvoie aux malheurs d’effectif des Neuchâtelois, essentiellement concentrés sur le poste de milieu défensif. Alex Pasche aurait enfin dû pouvoir faire sa réapparition dans le onze de base. Son échauffement s’est mal passé, abandon de dernière minute. Max Veloso purgeait sa suspension. Nicky Beloko alterne les phases de très haut et de beaucoup plus bas. Difficile de soutenir le pressing des joueurs offensifs dans ces conditions.

Demeure l’idée que Neuchâtel Xamax ne sera pas condamné jusqu’en mai à jouer sur un fil, même si certains cas prendront plus de temps que d’autres à être résolus. Le leader zurichois n’a en tout cas pas bombé le torse à la Maladière vendredi. Le rappel est essentiel. Xamax n’est plus cette équipe en manque de tout qu’elle a pu être la saison dernière, n’en déplaise à ce que cherchent à nous faire croire ses derniers résultats. Mais il n’est pas encore la grosse machine capable de tout dynamiter sur son passage, même si les premiers matches avaient tout pour nous convaincre. Il n’y a ni lieu de s’enflammer, ni de paniquer.

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