Transport aérien en EuropeUne première grève a causé l’annulation de 2400 vols vendredi dernier
Le 16 septembre, les aiguilleurs du ciel français ont lancé un mouvement pour réclamer une hausse des salaires. Ils pourraient remettre ça à la fin du mois, ce qui devrait perturber le trafic aérien.
Plus de 2400 liaisons aériennes ont été annulées, vendredi dernier, en Europe, en raison de la grève des aiguilleurs du ciel français, selon un bilan publié lundi par l’organisme de surveillance du trafic, Eurocontrol. D’autres vols ont subi d’importants retards, de l’ordre de 45 minutes pour chaque trajet survolant le territoire français, a précisé le directeur général d’Eurocontrol, Eamonn Brennan, sur son compte Twitter.
Selon l’organisme, 28’967 vols ont eu lieu vendredi dernier, contre 31’450 la veille. Sur l’ensemble de la semaine, la moyenne quotidienne s’est établie à 29’438 vols par jour, une baisse de 2,2% par rapport à la semaine précédente, conséquence là aussi de la grève.
Le mouvement social a été lancé par le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) pour réclamer des augmentations des salaires face à l’inflation, mais aussi une accélération des recrutements.
La Direction générale de l’aviation civile française avait demandé aux compagnies de renoncer préventivement à la moitié de leur programme de vols pour vendredi, soit «environ 1000 vols annulés» au départ ou à l’arrivée du territoire français.
Mouvement «injustifié» pour Ryanair
Ryanair, premier transporteur aérien du Vieux-Continent, avait évoqué l’annulation de 420 vols «survolant principalement la France», sans nécessairement s’y poser, et dénoncé un mouvement «injustifié». Le SNCTA, qui a annoncé une nouvelle grève du 28 au 30 septembre inclus, s’inquiète «du niveau actuel de l’inflation, ainsi que des recrutements à venir». Le syndicat veut mettre à profit cette période de préavis «pour négocier».
Ces professionnels s’alarment en particulier du départ à la retraite prévu d’un tiers des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne entre 2029 et 2035. Or «au moins cinq ans séparent le recrutement de la qualification» et les capacités de formation sont «structurellement limitées». Il faut donc, selon eux, anticiper ce «mur des départs» dès l’année prochaine et budgétiser des formations en ce sens, mais «après six mois de négociations pour préparer cette loi de finances, le SNCTA ne dispose toujours d’aucun élément concret ni de garanties» répondant à ses demandes.