Hockey sur glace - John Gobbi: «On doit aller au bout!»

Alors que Gottéron doit jouer ce dimanche 2 janvier au Hallenstadion contre les Lions de Zurich, dans le vestiaire de Fribourg on touche du bois: personne n’a été contrôlé «positif», tout va bien. «À moins que le Conseil fédéral ou les médecins cantonaux décident que la situation ne nous le permet plus, nous, on veut tous continuer à jouer et le plus longtemps possible!» À moins que… les Zurich Lions, qui comptaient trois joueurs positifs jeudi, ne soient contraints de jeter l’éponge, bien sûr!

Directeur général des Dragons, John Gobbi est conscient que «la situation géopolitique liée au Covid n’est pas simple», que les cas dans notre pays augmentent chaque jour, mais avec les Jeux olympiques, les Mondiaux, les clubs de National League n’ont pas le choix: pas question que le championnat se mette en pause en attendant une accalmie de la pandémie.

John Gobbi, que le classement tienne compte du principe des «points par matchs joués» ou comme c’est le cas aujourd’hui, vous restez largement en tête, cela ne change rien pour vous…

Vous avez raison, sportivement, cela se passe aussi très bien. Maintenant il faut qu’on arrive à jouer les 52 matches de ce championnat, c’est l’objectif de tous les clubs en Suisse. Mais je trouve que la Ligue effectue un travail remarquable pour refixer des matches renvoyés à chaque fois qu’ils peuvent le faire. Comme dans notre cas. On devait aller à Zoug dimanche et comme il y avait des soucis de Covid dans le club du champion, on a remplacé notre match par Zurich. Le but est vraiment de disputer le plus de rencontres possibles avant les Jeux et après. On doit aller au bout!

Si les autorités devaient serrer la vis ces prochains jours et réduire la jauge de spectateurs voire instaurer une nouvelle fois un huis clos, quelles seraient pour vous les conséquences financières?

Nous avons établi un budget par rapport à une saison normale, sans prévoir que les gens ne pourraient par exemple plus consommer debout ou ne plus pouvoir venir à la patinoire. Après la situation compliquée de huis clos de l’an passé, c’est dur pour tout le monde. On est tous dans le même bateau, que ce soit le hockey, le foot ou le basket, on souffre tous d’une baisse de spectateurs, notamment avec cette 2G. Si les choses devaient encore s’aggraver ce serait vraiment difficile, oui.

On a pourtant le sentiment, malgré la 2G, que votre patinoire est encore bien garnie. On se trompe?

On était pratiquement complet, c’est vrai, mais on a senti tout de même une baisse du public. Il y a quelques personnes abonnées qui ne sont pas vaccinées et qui ne peuvent donc plus se rendre à la patinoire. Cela dit, nos bons résultats nous aident à avoir malgré tout une affluence assez élevée surtout dans ces périodes de fin d’année où il y a toujours plus de monde qu’en septembre ou au mois d’octobre. Maintenant, comme il s’agit de notre première saison dans notre nouvelle enceinte, c’est difficile de comparer avec l’an dernier avec une situation normale.

Pour aller au bout des 52 matches, seriez-vous favorable, comme beaucoup de monde en Suisse et ailleurs, d’annuler ce tournoi olympique qui a perdu de sa saveur sans les joueurs de NHL?

Je n’ai pas suffisamment d’infos à ce sujet mais que ce soit au niveau sanitaire ou économique, cela ne concerne pas le CIO mais la Chine et on ne peut rien contrôler. Cela dit, je trouve que les Jeux olympiques sont une magnifique carte de visite pour le sport mondial. Ces JO qui vont avoir lieu avec beaucoup de hockeyeurs suisses qui évoluent au pays c’est une excellente publicité pour notre championnat. C’est la chose positive qu’il faut retenir.

Il devrait y avoir notamment des joueurs de Fribourg Gottéron, comme Reto Berra ou KIllian Mottet…

Il faut regarder ça avec Patrick Fischer!

Et s’ils étaient sélectionnés pour Pékin, allez-vous les laisser aller ou les retenir de peur qu’ils se retrouvent en quarantaine en Chine?

Les retenir? Non. Ce n’est pas à l’ordre du jour chez nous.