Session: Le Conseil fédéral assure prendre au sérieux les problèmes du Doubs

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SessionLe Conseil fédéral assure prendre au sérieux les problèmes du Doubs

La sénatrice neuchâteloise Céline Vara se plaignait du manque de réaction de Berne alors que la rivière franco-suisse va mal et qu’il y a une hécatombe de poissons. Jeudi, Albert Rösti s’est voulu rassurant.

Christine Talos
par
Christine Talos
Un poisson atteint de saprolegnose.

Un poisson atteint de saprolegnose.

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Le Doubs est malade et ses poissons avec. Son espèce emblématique, le roi du Doubs (ou Apron du Rhône) a quasi disparu. Et depuis octobre, ses truites sont décimées de manière inédite par la saprolegnose, une maladie fongique. En cause: le mauvais état sanitaire de la rivière franco-suisse, lié notamment aux eaux usées et aux pesticides.

Du coup la sénatrice Céline Vara (Verts/NE) avait interpellé Berne pour que le Conseil fédéral reprenne langue avec la France et réactive un groupe de travail binational, à l’arrêt depuis 2016, afin de trouver des solutions. Mais la réponse du gouvernement s’était avérée très molle. En clair: il était conscient des problèmes, mais n’avait pas l’intention de bouger. Mécontente, la Neuchâteloise est revenue à la charge jeudi pour rappeler le Conseil fédéral à ses responsabilités.

Et le nouveau ministre de l’Environnement, Albert Rösti, s’est voulu rassurant. «Nos gens prennent très au sérieux la protection du Doubs et elle est une préoccupation importante pour le Conseil fédéral», a-t-il affirmé. Il a confirmé que le groupe de travail binational s’était réuni pour la dernière fois en 2016. Mais il existe un «groupe technique» qui ne comprend certes pas les associations environnementales, mais qui se réunit 2-3 fois par an», a-t-il expliqué. Et il va se rencontrer à nouveau le 16 mars prochain, selon lui.

«Vous voyez que l’on travaille»

«Nous voyons aussi la nécessité de faire quelque chose contre la mortalité des poissons dans le Doubs. Elle a été spécialement observée fin 2022 et début 2023. Elle est apparemment due à un champignon pathogène», a continué le Bernois. «Vous voyez donc que l’on travaille, que l’on s’en est rendu compte et que l’on cherche ici aussi des solutions, qui ne sont pas simples.»

En ce qui concerne l’Apron, des réflexions sont également en cours sur la marche à suivre, a encore signalé Albert Rösti. Le problème pourrait être résolu par une réintroduction du poisson. Des études sont en cours pour savoir ce qu’il est possible de faire», a-t-il expliqué. 

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