Récompense: Le Nobel d’économie à des travaux sur le rôle des banques durant les crises

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RécompenseLe Nobel d’économie à des travaux sur le rôle des banques durant les crises

La récompense a été décernée à un trio d’Américains, dont Ben Bernanke, l’ancien président de la banque centrale américaine.

Ben Bernanke a été président de la banque centrale américaine.

Ben Bernanke a été président de la banque centrale américaine.

AFP

Le Prix Nobel d’économie a été décerné lundi à Ben Bernanke, l’ancien président de la Fed, la banque centrale américaine, et ses compatriotes Douglas Diamond et Philip Dybvig, pour leurs travaux sur les crises financières et les banques.

Le trio «a significativement amélioré notre compréhension du rôle des banques dans notre économie, particulièrement durant les crises financières, ainsi que la façon de réguler les marchés financiers», a salué le jury Nobel. «Une importante découverte de leurs recherches», dont les travaux commencent à partir des années 1980, «a été de montrer pourquoi éviter l’effondrement des banques est vital»,  a souligné le comité de l’Académie suédoise des sciences chargé de décerner le prix.

Gestion des crises

Agé de 68 ans, Ben Bernanke a été président de la Federal Reserve (Fed) entre 2006 et 2014, bail marqué par la crise financière de 2008 et la chute de la banque américaine Lehman Brothers. La plus grande faillite bancaire dans l’histoire des Etats-Unis avait déclenché une crise financière mondiale et souligné le risque posé par des géants bancaires «too big to fail» («trop grands pour faire faillite»). Le jury ne fait toutefois aucune référence à son action à la tête de la Fed dans les motivations de son Prix.

L’ancien banquier central a notamment analysé la Grande Dépression des années 1930, la pire crise économique de l’histoire moderne, a souligné le jury Nobel. Il a notamment montré comment les retraits massifs étaient un facteur décisif dans la prolongation et l’aggravation des crises.

«Prophétie autoréalisatrice»

Douglas Diamond, né en octobre 1953, et Philip Dybvig, 67 ans, ont quant à eux développé des modèles théoriques montrant pourquoi les banques existent et pourquoi leur rôle dans la société les rend vulnérables à la rumeur sur leur effondrement imminent. Ces travaux ont notamment débouché sur le modèle Diamond-Dybvig sur les paniques bancaires autoréalisatrices.

«Si un grand nombre d’épargnants se ruent simultanément à leurs banques pour retirer de l’argent, la rumeur peut devenir une prophétie autoréalisatrice», souligne le jury Nobel.


(AFP)

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