FootballYverdon Sport continue sa chute libre
Les temps sont durs à YS. La lourde défaite 4-0 subie à Saint-Gall mercredi est une chose. L’accumulation et l’impuissance en sont deux autres.
- par
- Florian Vaney
William Le Pogam (à dr.) et Yverdon n’ont pas pu stopper Saint-Gall (ici Mattia Zanotti).
freshfocus5-0 face à Lugano dix jours plus tôt. Un 4-0 presque clément à Saint-Gall mercredi. Yverdon Sport a perdu tout ce qui faisait de lui une équipe surprenante en début de championnat. À commencer par sa capacité de réaction après une contre-performance majeure. Au Kybunpark, YS n’a fait que subir jusqu’à ce que le 4-0 soit acquis.
On peut bien empiler les circonstances atténuantes. L’absence des trois éléments offensifs yverdonnois les plus dangereux. La blessure de Christian Marques à l’échauffement. Les plans initiaux bouleversés par le report du match dimanche. Le devoir de faire face à la meilleure équipe du pays à domicile. La liste peut s’étendre à souhait.
Mais toutes les excuses du monde ne peuvent cacher un constat: mercredi à Saint-Gall, comme de plus en plus fréquemment, Yverdon Sport a évolué loin des standards moyens de la Super League.
Un gouffre les sépare
Certains verront la belle histoire. Lukas Görtler faisait son retour dans le onze de base des Brodeurs après une vilaine blessure contractée en août. Dès la 8e minute, c’est lui qui lançait Willem Geubbels pour permettre au Français d’ouvrir le score. Joli clin d'œil. Mais ce but-là, face à une équipe bien en place et dans sa tête, n’aurait jamais pu voir le jour aussi facilement.
En changeant d’entraîneur à l’encontre de la logique sportive, Yverdon Sport s’est placé dans une situation délicate. Marco Schällibaum aurait-il pu ralentir la chute libre commencée peu avant son licenciement fin octobre? Rien ne le dit. Mais le football sans doute plus pragmatique qu’il incarnait semblait mieux convenir à un effectif qui n’arrive pas à faire fonctionner le «jeu moderne» défendu par Alessandro Mangiarratti.
Les scènes durant lesquelles les Saint-Gallois venaient presser à quatre la relance d’Yverdonnois complètement coincés laissaient apparaître le gouffre qui sépare les deux formations. L’oppression faisait logiquement naître trois buts supplémentaires. YS saura-t-il donner une meilleure impression contre le dernier du classement, Stade Lausanne, dimanche?