COP26«Aucun doute que nous nous battons pour la survie de l’humanité»
À l’issue d’une réunion préparatoire pour la COP26, le président du sommet et le vice-président de la Commission européenne ont tous deux insisté sur l’urgence de la situation climatique.
Il reste encore «beaucoup de travail» à faire avant la cruciale conférence climat de novembre de Glasgow, a souligné samedi son président Alok Sharma à l’issue d’une réunion préparatoire à cette COP26, à Milan.
«Je ne sous-estime pas la somme de travail requise», a déclaré le Britannique lors d’une conférence de presse, décrivant des discussions «constructives», avec «un vrai sens de l’urgence».
«Tout le monde a reconnu que Glasgow sera probablement un moment clé pour fixer les ambitions pour la décennie à venir (...). Il y a eu un consensus sur le fait que nous devons faire plus pour qu’il soit possible de limiter la température à +1,5°C», a-t-il ajouté.
Un réchauffement «catastrophique»
L’Accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement «bien en-deçà» de +2°C, si possible +1,5°C. Mais ces dernières années, un certain nombre de pays signataires se sont montrés réticents à reconnaître l’objectif de 1,5°C, notamment l’Arabie saoudite ou la Russie, qui participaient à cette pré-COP à Milan.
Selon la dernière évaluation de l’ONU, les engagements actuels des États mèneraient le monde vers un réchauffement «catastrophique» de +2,7°C.
Alors que le thermomètre a gagné environ +1,1°C, le monde est déjà frappé par des catastrophes de plus en plus intenses et fréquentes, des inondations aux canicules en passant par les incendies dévastateurs.
«Contribution substantielle»
«Il ne peut y avoir aucun doute dans l’esprit de personne que nous nous battons pour la survie de l’humanité», a souligné de son côté le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.
«Le monde commence à accepter le fait que nous devons agir, et agir maintenant», a-t-il ajouté, espérant notamment que la Chine et l’Inde, qui n’ont pas soumis à l’ONU leurs nouveaux engagements de réduction de gaz à effet de serre fassent une «contribution substantielle» pour permettre à la planète de ne pas dépasser +1,5°C de réchauffement.
Les ministres d’une cinquantaine de pays, dont les États-Unis et la Chine, ont participé, sur place ou à distance, à la réunion de Milan pour préparer la COP26, reportée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19.