Benedict Cumberbatch: «Ce qui me plaît chez Strange, c’est son humour»

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InterviewBenedict Cumberbatch: «Ce qui me plaît chez Strange, c’est son humour»

L’acteur britannique porte une fois de plus sa cape de sorcier dans le volet 2 de «Doctor Strange», au cinéma le 4 mai. Il nous décrit son plaisir à retrouver son personnage.

Laurent Flückiger
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Laurent Flückiger

Interview: Laurent Flückiger via Zoom Montage: Yvan Golaz

Il revient, le bon Docteur Strange. Et avec la potion assez magique qu’il nous avait servie en 2016, on avait hâte de le retrouver dans un film à son nom (voir critique en encadré) après ses apparitions notamment chez Spider-Man.

Benedict Cumberbatch retrouve ce rôle qui lui va si bien, lui que l’on peut voir au sommet de son art dans le western «The Power of The Dog» comme s’amusant dans des superproductions. Joint en visioconférence après la présentation de «Doctor Strange in the Multiverse of Madness» à Berlin, l’acteur britannique nous parle de son plaisir à incarner le neurochirurgien devenu superhéros.

C’est la sixième fois que vous jouez Dr. Strange. Qu’est-ce qui vous plaît toujours autant dans votre personnage?

Son humour, sa façon de ne pas prendre les choses trop au sérieux. Il est capable de détendre l’atmosphère. J’aime pouvoir faire ce que je veux de ce personnage. J’aime ses ambivalences, les défis qu’il se lance, ainsi que les obstacles extérieurs auxquels il est confrontés. Et j’adore voler et semer le chaos avec la magie. C’est très amusant.

C’est également un personnage arrogant.

Son arrogance tient à sa croyance en sa capacité à être aussi omnipotent, en tant que sorcier, qu’il l’était en tant que neurochirurgien. Je pense que ce trait de caractère est ce qu’il n’a pas changé dans son rôle. Ce qui le fait échouer dans «Spider-Man No Way Home». Dans ce dernier film, ce qu’il fait est un acte de générosité envers quelqu’un qu’il aime sincèrement. Il se soucie de Peter Parker, il voit que c’est un gosse et il veut l’aider, mais c’est aussi un compagnon d’armes sur-le-champ de bataille, important pour l’univers et pour ce qu’il a fait dans les films «Avengers». Je pense que c’est une relation humaine perturbée avec quelqu’un qui l’oblige à agir de manière arrogante et qui a des conséquences dans ce film. C’est ça, mais c’est aussi l’ancien trait de personnalité qui revient. Et c’est aussi de là que vient une grande partie de l’humour. De façon perverse, je suppose que cette arrogance est quelque chose que j’aime jouer d’autant plus que c’est une de ses faiblesses.

Le premier monstre que l’on voit, avec son œil unique et ses tentacules, fait penser à ceux des films de monstres des années 50. C’est l’effet recherché?

Un petit peu, oui. Sam (ndlr.: Raimi) est un cinéaste de la vieille école. Et je pense qu’il y a un élément de ramification dans tout ça. Mais aussi, nous faisons référence à beaucoup de comics, à la fois dans les pouvoirs de Strange, ses capacités et ses sorts, mais aussi en termes de ton et d’apport visuel. Nous nous penchons sur toutes sortes d’influences. Je pense que l’atmosphère et le ton de ce film sont assez nostalgiques. Et parfois dans le bon sens du terme.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’enchaîner des films aussi différents que «The Power of the Dog» et «Doctor Strange»?

Le fait qu’ils soient différents. Les sujets sont différents, les publics sont différents, les demandes sont très différentes. En tant qu’acteur, vous devez être polyvalent. Vous travaillez beaucoup au coup par coup. Vous avez donc ces accalmies, ces pauses dans votre journée, et ensuite vous devez être complètement tourné vers un objectif, alors que vous pouvez être plus immergé, contenu et imprégné du personnage, comme cela a été le cas avec Jane (Campion) et «The Power of the Dog». J’aime pouvoir varier les défis que je dois relever dans ma vie professionnelle. Je pense que ces deux genres de films se nourrissent l’un l’autre et sainement. Et oui, nous devons être sur nos gardes pour que l’un ne domine pas l’autre. Mais si «Spider-Man» ramène les gens au cinéma pour voir un film de Scorsese ou de Jane Campion, c’est une bonne chose pour nous tous.

Pour terminer: qui est le/la plus fort(e), Dr Strange ou Wanda Maximoff?

Je ne sais pas. Je ne connais pas vraiment la réponse à cette question.

Critique: on a espéré bien trop haut

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