AthlétismeSur les Russes, l’athlétisme va d’abord réévaluer les sanctions antidopage
La fédération internationale se penchera dans un second temps sur la thématique de la guerre en Ukraine, a annoncé son président Sebastian Coe.
La thématique de la guerre en Ukraine, objet de crispations internationales, viendra dans un second temps. Le patron de l’athlétisme mondial, Sebastian Coe, a souligné vendredi que son instance étudierait d’abord le statut des Russes sous l’angle des sanctions antidopage, avant de se pencher sur celles liées au conflit.
Le Comité international olympique (CIO) a récemment suscité la colère de Kiev en proposant une feuille de route pour un retour des sportifs russes et biélorusses – bannis de la plupart des événements mondiaux depuis un an – sous drapeau neutre, à condition qu’ils n’aient «pas activement soutenu la guerre en Ukraine».
Lors de la prochaine réunion de son conseil, en mars, la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) discutera, elle, «spécifiquement de la feuille de route de réintégration en lien avec les attaques odieuses contre l’intégrité de notre sport par le dopage», a toutefois souligné vendredi le patron de l’instance, Sebastian Coe, qui se trouve en Australie pour les Mondiaux de cross-Country.
Suspendue depuis 2015
En athlétisme, la Fédération russe est en effet suspendue, depuis fin 2015, pour avoir mis en place un système de dopage institutionnalisé, et ses athlètes contraints de disputer les grandes compétitions mondiales sous bannière neutre. Lors de sa prochaine réunion, le conseil de World Athletics doit à ce titre recevoir le rapport d’un groupe de travail composé d’experts indépendants visant à évaluer les progrès réalisés par les Russes.
C’est uniquement au terme des échanges autour de ce rapport «que nous passerons à la seconde thématique», celle de l’Ukraine, a ajouté Sebastian Coe, sans fournir de calendrier plus précis. En décembre, le patron de l’athlétisme mondial avait prévenu que la situation dans sa discipline était «un peu plus complexe» en raison des sanctions antidopage visant déjà depuis des années la Fédération russe.
S’agissant des conséquences de l’invasion de l’Ukraine, il avait affirmé que sa position demeurait «très claire». «Tous les athlètes, ainsi que le personnel d’encadrement – «l’entourage», pour utiliser une expression du CIO – sont exclus de tous les événements organisés par World Athletics, pour l’avenir proche», avait-il dit.
Depuis, la proposition par le CIO d’une feuille de route de réintégration des sportifs russes et biélorusses, avec à l’horizon les JO-2024 à Paris, a toutefois suscité des remous, Kiev la jugeant «inadmissible». Des pays à la pointe du soutien à l’Ukraine ont fait planer une menace de boycott des compétitions internationales en cas de présence des athlètes russes et biélorusses, y compris sous bannière neutre.