CommentaireConseil fédéral: le binôme Rösti-Herzog est pour l’instant le plus probable
Trois au PS, deux à l’UDC: cinq candidatures demeurent dans la course au Conseil fédéral du 7 décembre prochain. Petit tour d’horizon.
- par
- Eric Felley
Evi Allemann, Eva Herzog, Élisabeth Baume-Schneider, Hans-Ueli Vogt et Albert Rösti. À moins d’une grosse surprise, les noms des deux prochains membres du Gouvernement helvétique sont parmi ces personnes. Cela fait une douzaine de binômes possibles parmi lesquelles l’Assemblée fédérale choisira le 7 décembre prochain. Hélas pour la Romandie, Élisabeth Baume-Schneider est celle qui a le moins de chance, car il s’agit de remplacer Simonetta Sommaruga et Ueli Maurer, deux Alémaniques.
Si le Bernois Albert Rösti est élu en premier, la Bernoise Evi Allemann verrait ses chances diminuer, car le Parlement ne devrait pas élire deux personnes d’un même canton ce jour-là. Par contre, si Hans-Ueli Vogt passe, ses chances demeureront. Mais pour cela, la conseillère d’État bernoise devra figurer sur le ticket. Les membres du groupe socialiste des Chambres fédérales le choisiront samedi 26 novembre. Les deux élues en fonction, Eva Herzog et Élisabeth Baume Schneider, ont l’avantage d’être dans la place. Le PS pourrait repousser l’idée de voir une jeune mère de famille au Conseil fédéral.
Un UDC gay au Conseil fédéral
Eva Herzog et Albert Rösti semblent actuellement les mieux placés pour accéder au Gouvernement. Cependant, le second est un peu moins favori depuis qu’il partage le ticket avec Hans-Ueli Vogt. Les Verts et peut-être une partie du PS préféreront le Zurichois au lobbyiste bernois des énergies fossiles. Hans-Ueli Vogt représente aussi la minorité homosexuelle de ce pays. L’élection d’un UDC gay au Conseil fédéral serait tout de même hautement symbolique pour la Suisse. A contrario, ses positions souverainistes rigides, qu’il a défendues dans l’initiative contre les juges étrangers (rejetés à 66% par peuple en 2018), n’augurent rien de positif pour un rapprochement avec l’Union européenne cher aux socialistes.
Les parlementaires ont encore deux bonnes semaines pour soupeser tous les arguments dans la balance. En sortira-t-il le meilleur binôme pour donner un nouvel élan au Conseil fédéral? Faisons confiance à la formule magique.