NatureBienne: des loups, d’accord, mais au parc!
Trois prédateurs placés au parc zoologique de Bienne aident à établir un produit répulsif à appliquer aux animaux de rente.
- par
- Vincent Donzé
Alors que loup en liberté suscite la controverse dans le Jura bernois, trois spécimens captifs prennent leurs quartiers au parc zoologique de Bienne, en provenance du Zoo de Zurich. Un enclos a été aménagé à leur intention, mais les visiteurs doivent d’armer de patience: les loups mongols ne se donnent guère en spectacle.
Comme l’a observé «Le Journal du Jura», les loups se sentent mieux à Bienne qu’à Zurich. Pour nourrir les carnivores à moindre coût, le nouveau responsable du parc Sven Fässler a établi un partenariat avec les gardes-faune: les carcasses du gibier percuté sont adressées au parc zoologique qui, en contrepartie, s’occupe des animaux sauvages blessés pour les relâcher dans la nature.
Une fois par semaine
Dans leur enclos, les loups sont nourris une fois par semaine, le plus souvent avec des chevreuils tués sur les routes, mais un bouquetin ou une chèvre parvenus en fin de vie au parc peut faire aussi l’affaire.
L’arrivée d’animaux sauvages enrichit le quotidien des anciens pensionnaires. Au pied de la montagne de Boujean, l’espace aménagé pour les prédateurs zurichois jouxte l’enclos des cerfs et celui des sangliers, ce qui provoque de l’excitation des deux côtés de la clôture.
Selon le «Bieler Tagblatt», les loups observent leurs voisins sans chercher à les attaquer. Tandis que les cerfs meneurs alertent systématiquement le troupeau lorsqu’un loup est en vue, les loups battent plutôt en retraite.
Des poules mouillées
Au Zoo de Zurich, les visiteurs les regardaient d’en haut, alors qu’à l’état sauvage, les loups évoluent dans des endroits élevés et bien visibles. Timides au Zoo de Zurich, les loups prennent confiance à Bienne, selon les observations de Sven Fässler. Il voit ses nouveaux pensionnaires comme des poules mouillées qui ont eu besoin de temps pour s’habituer au passage du bus 71 qui relie Bienne à Romont.
Les loups du parc zoologique participent à des programmes de recherche en fournissant du plasma sanguin et diverses données. Actuellement, ils aident à trouver une substance odorante répulsive qui maintienne les loups sauvages à bonne distance des troupeaux de moutons et de chèvres.