ValaisLa guêpe samouraï contre la punaise diabolique
La petite guêpe noire se serait bien installée dans les vergers valaisans. Sa présence est jugée très utile pour lutter contre le ravageur asiatique.
- par
- Eric Felley
La guêpe Samouraï (Trissolcus japonicus) est bien présente en Valais et le monde de l’agriculture lui réserve un très bon accueil. Selon une information de «Rhône FM», le petit insecte a été observé lors de la récolte du houblon sur le site d’Agroscope à Conthey en septembre de l’année dernière. C’est seulement aujourd’hui que sa présence est confirmée par la station de recherche valaisanne «après une série de tests morphologiques et génétiques».
La guêpe samouraï fait parler d’elle depuis plusieurs années, car elle est un parasite redoutable contre la prolifération d’un autre insecte d’origine asiatique, la punaise «diabolique» ou la punaise marbrée (Halyomorpha halys). Cette dernière s’attaque aux fruits, le plus souvent des poires. Ses piqûres les déforment et les rendent impropres à la commercialisation. Depuis 2018, ce ravageur fait l’objet d’une surveillance de la part de la Confédération. Les dégâts aux récoltes sont de l’ordre de plusieurs millions de francs par an.
Les femelles de la petite guêpe noire parasitoïde pondent dans les œufs de la punaise diabolique et se développent à son détriment. Après le Tessin, Zurich, Bâle-Ville, Thurgovie, le Valais est le cinquième canton où elle s’est installée. C’est le biologiste Louis Sutter, collaborateur scientifique à l’Agroscope, qui a découvert cet insecte inoffensif pour l’être humain: «C’est une grande chance, déclare-t-il à radio valaisanne. Ça montre déjà que le prédateur naturel de la punaise diabolique est là et qu’il va peut-être pouvoir contenir les populations».