Médias: L’hebdomadaire français «JDD» paraît après une grève historique

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MédiasL’hebdomadaire français «JDD» paraît après une grève historique

Après une grève de 40 jours et des départs qui s’annoncent massifs, le «JDD» version Geoffroy Lejeune, journaliste marqué à l’extrême droite, a été publié dans la nuit de samedi à dimanche.

La dernière édition du «JDD» remontait au 22 juin.

La dernière édition du «JDD» remontait au 22 juin.

AFP

Cette première édition surprise, car jusque-là annoncée pour la mi-août, était disponible peu après minuit sur la plateforme du journal, a constaté l’AFP. «Vous l’attendiez, la voici» a publié sur X (ex-Twitter) l’hebdomadaire, renvoyant vers sa Une. La dernière édition remontait au 22 juin.

Il s’agit d’un numéro de 32 pages (soit 20 de moins que la dernière édition), dont la Une est consacrée à l’insécurité et à la justice après la mort d’un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau le 22 juillet dans l’Eure (nord-ouest). La nouvelle secrétaire d’État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, est la première membre du gouvernement à accorder un entretien au JDD version Lejeune.

Ce numéro a été réalisé essentiellement par des journalistes extérieurs, avec peu de membres de la rédaction sortante impliqués, comme pour le site internet dont l’activité a repris, alimentée par l’agence de presse 6Médias.

Polémiques

Mardi, un accord a été conclu entre les grévistes et la direction du groupe Lagardère, propriétaire du titre, mettant fin à la grève historique de la rédaction qui refusait depuis le 22 juin d’être dirigée par Geoffroy Lejeune Cet accord prévoit une reprise progressive de l’activité ainsi que la mise en place de conditions d’accompagnement pour les journalistes souhaitant quitter la rédaction. Une grande partie d’entre eux ont fait savoir qu’ils ne resteraient pas.

Soutien au candidat d’extrême droite Éric Zemmour à l’élection présidentielle française de 2022, Geoffroy Lejeune, 34 ans, a suscité plusieurs polémiques. Sous sa direction, l’hebdomadaire «Valeurs Actuelles» a notamment été condamné à une amende de 1000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers la députée LFI (gauche radicale) d’origine gabonaise Danièle Obono, après un dessin la caricaturant en esclave.

Même si Arnaud Lagardère, le patron du groupe, s’en défend, nombre d’observateurs voient dans cette nomination la main du milliardaire Vincent Bolloré, aux opinions réputées ultra-conservatrices. Vivendi, groupe de Vincent Bolloré détenant Canal+ et ses chaînes (dont CNews et C8), est en effet en train d’absorber Lagardère, propriétaire de plusieurs médias français (le «JDD», le magazine people «Paris Match» et la radio Europe 1).

(AFP)

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