BirmanieWashington dénonce l’extension de l’état d’urgence par la junte
Les États-Unis ont fait savoir par la voix de Ned Price, porte-parole du département d’État, qu’ils condamnaient la prolongation de l’état d’urgence décrété par la junte birmane.
Washington a dénoncé mercredi l’extension de l’état d’urgence en Birmanie par la junte, ce qui pourrait ajourner les prochaines élections malgré la volonté affichée des militaires de les organiser.
«Les États-Unis s’opposent fermement à la décision du régime militaire birman d’étendre l’état d’urgence qui prolonge la loi militaire illégitime et la souffrance qu’elle inflige à ce pays», a déclaré le porte-parole du département d’État, Ned Price, dans un communiqué.
Vers de nouvelles sanctions ciblées
L’état d’urgence est en vigueur depuis le coup d’État survenu il y a deux ans, lorsque les militaires avaient renversé en février 2021 le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, la lauréate du prix Nobel 1991 de la paix, aujourd’hui emprisonnée. Les États-Unis continueront à œuvrer avec d’autres pays alliés pour «empêcher» que la junte obtienne une «crédibilité internationale», a ajouté Ned Price.
Le porte-parole de la diplomatie américaine a aussi fustigé «des prétendues élections, qui vont exacerber la violence et l’instabilité et ne seront pas représentatives des habitants». Washington a aussi annoncé des sanctions ciblées contre le secteur énergétique birman afin d’accentuer la pression sur la junte.