Ski alpinOdermatt: «J’espère que ma vie restera la plus normale possible»
Le skieur nidwaldien est revenu pour Sport-Center sur sa conquête du général de la Coupe du monde dimanche à Méribel. Il se réjouit des vacances, espère que son quotidien ne changera pas trop et rêve de s’imposer un jour en descente sur le Lauberhorn.
- par
- Sylvain Bolt Méribel
Marco Odermatt, vous avez enfin pu prendre dans vos mains ce grand globe de cristal. Qu’avez-vous ressenti?
C’était un magnifique sentiment d’enfin pouvoir prendre cette boule de cristal dans les mains. Ce jour va rester dans ma mémoire!
Craignez-vous de ne pas pouvoir rééditer une telle performance la saison prochaine?
Je n’ai pas peur non. Je sais qu’une telle performance n’est pas anodine et qu’il sera compliqué de faire mieux en termes de points. Et je suis aussi conscient que je devrai me remettre très vite à travailler dur pour être performant. Ce sera un challenge de remettre tout le processus en marche pour que ça fonctionne aussi bien, mais il y a d’abord un long été pour étudier tout cela.
Appréhendez-vous la célébrité après ce sacre?
J’espère surtout que ma vie restera la plus normale possible. Et que mon quotidien ne changera pas trop en dehors des pistes de ski.
Vous devrez garder vos lunettes de soleil plus souvent…
Exactement (rires)!
Comment allez-vous déconnecter après cette folle saison?
Je vais participer aux championnats de Suisse de géant cette semaine à St-Moritz. Et ces deux ou trois prochaines semaines, j’ai encore beaucoup de sollicitations de sponsors, médias. Fin avril, je vais enfin pouvoir partir en vacances.
Vous savez déjà où?
Je ne sais pas encore non. Mais ce sera sûrement loin de la Suisse.
Quel est votre meilleur moment de la saison?
Je dirais la victoire en géant à Adelboden. Mais c’est difficile de sortir un seul moment.
De quoi êtes-vous le plus fier?
(Il réfléchit) Tout était si spécial! Ce titre olympique m’a libéré. Mais il y a aussi eu le général de la Coupe du monde et ces progrès en descente. Je ne peux pas vraiment choisir.
Pensiez-vous être capable de gagner le général de la Coupe du monde à 24 ans, ou vous aviez planifié cela pour plus tard?
Tout est allé très vite et si parfaitement. Après la saison passée (ndlr: 2e place du général derrière Alexis Pinturault), j’ai compris que ce serait possible de lutter pour le général. Mais je dois reconnaître que cela fonctionne aussi vite est quand même assez dingue!
Quel est le plus beau compliment que vous avez reçu après ce titre du général?
Je n’ai pas réussi encore à tout lire. Il y a eu de nombreux beaux messages. Je suis très heureux d’avoir pu amener du plaisir à autant de monde. Et c’est génial d’avoir reçu autant de soutien.
Marcel Hirscher vous a-t-il déjà écrit?
Non, pas encore (rires)!
Arrivez-vous déjà à vous fixer des objectifs pour la saison prochaine?
C’est encore un peu tôt. J’aimerais bien sûr défendre ce grand globe de cristal, mais je sais aussi désormais tout l’investissement qui est nécessaire pour réussir. Il faudra attaquer dès la première course. Et puis gagner la descente du Lauberhorn est un objectif dans un coin de ma tête pour ces prochaines années.