LibanUn tireur a visé l’ambassade américaine, sans faire de victime
Mercredi soir, un homme a tiré une quinzaine de balles sur l’ambassade des États-Unis à Beyrouth. Avant de fuir, l’assaillant a abandonné une sacoche avec des chargeurs de Kalachnikov.
Le complexe abritant l’ambassade des États-Unis, extrêmement sécurisé et entouré de barrages de l’armée libanaise, est situé dans une banlieue, au nord de Beyrouth.
AFPDes coups de feu ont visé, mercredi soir, l’entrée de l’ambassade des États-Unis au Liban, sans faire de victime, a indiqué, jeudi, un responsable de sécurité, selon lequel les autorités libanaises ont ouvert une enquête. Le porte-parole de l’ambassade, Jake Nelson, avait auparavant indiqué que «des tirs ont été signalés près de l’entrée», sans faire de blessés.
Le complexe abritant l’ambassade américaine, extrêmement sécurisé et entouré de barrages de l’armée libanaise, est situé à Awkar, une banlieue au nord de Beyrouth.
Enquête ouverte
La justice militaire libanaise a ouvert une enquête. Pour sa part, un responsable de sécurité libanais, qui a requis l’anonymat, a indiqué que «quinze balles avaient été tirées sur l’entrée de l’ambassade», dans la nuit, par un inconnu. «Certaines ont atteint la barrière métallique de sécurité et d’autres les murs en béton» entourant l’ambassade.
L’assaillant a «abandonné sur place une sacoche contenant deux chargeurs de Kalachnikov», selon ce responsable.
Près de 40 ans après un attentat
L’incident a coïncidé avec l’anniversaire de l’explosion d’une voiture piégée, en 1984, devant l’ambassade américaine dans ce secteur, qui avait fait onze morts et des dizaines de blessés, attentat attribué au Hezbollah pro-iranien par l’ambassade.
La chancellerie s’était installée dans ces locaux, au nord de Beyrouth, après un attentat suicide qui avait détruit l’ambassade, en avril 1983, et fait 63 morts, en pleine guerre civile (1975-1990). L’attentat avait été revendiqué par le Jihad islamique, une nébuleuse liée, selon Washington, au Hezbollah.