Basketball: Les Lions ont une bonne excuse, jusqu’à quand?

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BasketballLes Lions ont une bonne excuse, jusqu’à quand?

Notre journaliste spécialisé décortique la dernière journée de SB League, disputée mercredi. Avec un fort accent sur le duel entre Monthey et Genève.

Jérémy Santallo
par
Jérémy Santallo
«Chaud Time», notre chronique sur le basket suisse.

«Chaud Time», notre chronique sur le basket suisse.

Crédit: Yannick Michel/LM

Monthey – Genève 77 – 71

Jaizec Lottie est toujours absent mais sans lui, le BBC Monthey a remporté mercredi une deuxième victoire de rang, chose qui ne lui était plus arrivée depuis les quatre succès consécutifs du début de saison. On dirait qu’en l’absence de son meneur américain, l’équipe de Patrick Pembele est en train de trouver une certaine alchimie (14 assists et 5 ballons perdus seulement). Jay Jay Chandler a hérité d’une vraie liberté offensive qu’il mérite et Markel Humphrey, de retour dans le cinq de base, pourrait ne plus jamais en ressortir. Mais la principale raison des récents bons résultats montheysans se nomme Matthew Eberle, dont l’adresse avait cruellement manqué. Voici Monthey face à un défi: enchaîner dimanche à Massagno. Mission impossible?

Markel Humphrey a terminé la rencontre à 24 points et 10 rebonds pour 28 d’évaluation.

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Depuis l’élimination en Coupe Suisse contre Fribourg, quelque chose ne tourne plus rond chez les Lions de Genève. Les hommes d’Alain Attallah ont perdu à Neuchâtel (75-69), peiné pour battre Starwings (71-63), avant de s’effondrer sans raison en demi-finale du «Final Four» contre Massagno (76-66) alors que la finale leur tendait les bras. «Il nous manque la culture de la gagne et ce vécu en commun», disait l’entraîneur genevois à Montreux. Sous-entendus, quand le «money time» arrive et que le match se joue, ses Lions ont pris la vilaine habitude de perdre leurs nerfs, leur sang-froid. Comme mercredi face à Monthey, où une succession de mauvais choix a précipité leur défaite. «Massagno, avec les frères Mladjan, ou Vevey, depuis l’an passé en LNB, ont cette expérience collective. Nous, notre groupe n’est au complet que depuis un mois et apprend sur le tas.»

Il s’agit donc ici d’accorder le bénéfice du doute à un groupe qui se découvre et de ne pas (encore) incriminer les leaders désignés (Bryan Colon, Slobodan Miljanic et Jeremiah Paige, entre autres). Mais jusqu’à quand cette «excuse» peut-elle être valable?

Lugano – Vevey Riviera 70 – 88

Moins de 72 heures après sa défaite en finale à Montreux, le Vevey Riviera Basket a pris la route en direction de Lugano mercredi. Un déplacement précoce après un week-end chargé qui n’avait pas manqué de faire réagir Niksa Bevcevic à Montreux. «Celui qui a fait ce calendrier a fait une grave erreur, a pointé du doigt l’entraîneur veveysan. Les meilleures équipes sont punies. Regardez Massagno, qui va devoir jouer quatre fois en huit jours…»

Mercredi, le bus du VRB est parti sans son coach en chef, malade, et deux cadres (Thabo Sefolosha et Jonathan Dubas) laissés au repos. Avec Ivan Beram aux manettes et face à une formation luganaise privée de Robert Zinn, le finaliste de la SBL Cup a appuyé sur le champignon au retour des vestiaires, dans le sillage de Malik Johnson, qui a fait sien le troisième quart. Il faut souligner ici les belles minutes de Darian Jones (16 et 10 points), qui n’avait joué que 9 minutes sur deux matches le week-end passé. Vevey a-t-il bien fait de prendre avec Jones un profil physique sensiblement similaire à celui de Tyrell Johnson? Trop seul dimanche face à la rudesse de Massagno dans la raquette, Dubas semblait penser le contraire après la finale.

Malik Johnson mercredi, c’est 25 points, 14 assists, 38 d’évaluation et un 3e quart monumental.

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Massagno – Neuchâtel 99 – 51

«Ils sont jeunes et continuent d’apprendre». Ainsi le coach neuchâtelois Mitar Trivunovic commentait les balles perdues de ses joueurs samedi soir après la défaite en demi-finale contre Vevey. Mercredi, Union a égaré 30 (!) ballons à Massagno et l’addition a été salée avec un 33-5 lors du seul troisième quart! Toujours privés de Nate West et désormais de Juan Esteban De la Fuente pour deux semaines (cheville), les Neuchâtelois ne peuvent pas encore compter sur un réel apport de leur nouveau renfort Justin Roberts (6 points à 1 sur 8 au tir). Cela sera-t-il possible un jour? «Justin est là depuis une semaine, il n’est pas en forme et n’a pas joué depuis un mois, disait Mitar Trivunovic samedi au sujet de celui qui avait débuté la saison avec Fribourg. Il a joué trois mois là-bas mais a encore de la peine à comprendre le jeu européen. Quand tu ramènes un rookie comme ça, tu ne peux pas t’attendre à ce qu’il contrôle le match ou organise le jeu comme Nate.» S’il veut s’accrocher à sa 5e place, Union doit rebondir ce dimanche à la Riveraine contre Boncourt.

Sur un nuage depuis le «Final Four», Shannon Bogues a marqué 19 points à 5/5 à 3 points en même pas 17 minutes.

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Du côté de Spinelli Massagno, tout frais vainqueur du premier titre de son histoire, Robbi Gubitosa a pu passer en revue son effectif, douze joueurs ayant joué douze minutes ou plus. «Avec moi sur le banc, Roberto Kovac ne portera plus ce maillot», a affirmé le technicien dimanche. Suspendu avant le «Final Four» après une dispute avec son coach à l’entraînement, l’international suisse a donc vu Massagno triompher à Montreux sans lui. La pire des publicités pour l’arrière, qui n’a plus aucune chance de finir la saison dans notre pays puisque la fenêtre de transferts pour les joueurs suisses s’est fermée le 31 janvier. À moins que…

Boncourt – Fribourg 57 – 100

Avec seulement cinq joueurs confirmés et pléthore d’absents (Brown, Igbanu, Steinmann et Bengui), Boncourt avait déjà match perdu contre Olympic avant le même coup d’envoi. Deux chiffres résument la profondeurde banc à disposition des deux équipes. Celui de Fribourg a marqué 53 unités. Celui des Jurassiens? Aucun. Très attendu, le retour de Matt Milon a été prolifique. Le shooteur américain a réalisé un superbe 5 sur 7 à longue distance. Voilà le champion, qui se déplace à Genève samedi, à nouveau au grand complet.

Pour son retour après sa blessure au genou, Matthew Milon a été très adroit.

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Bâle – Nyon 76 – 73

Décidément, le BBC Nyon n’aime pas jouer Starwings. Pour la troisième fois de la saison, la troupe de Stefan Ivanovic s’est inclinée après s’être laissée endormir par les Bâlois de Antonios Doukas. Tout s’est joué dans les dernières secondes mais Colin Dougherty, qui est sorti du banc (22 minutes, 5 points et meilleur différentiel de siens avec +7), a manqué la cible quasi au buzzer. Comme lors de la défaite à Vevey, les Nyonnais, portés par un toujours très bon Devante Brooks et un Maleye N’Doye enfin adroit, ont été plus sanctionnés par les arbitres (21 fautes à 13) et ont tiré 10 lancers francs contre 26 pour Bâle... Avec ce revers, c’est la 8e place qui s’éloigne à nouveau avant la réception de Lugano samedi au Rocher.

Le résumé de la rencontre entre Starwings Basket et le BBC Nyon.

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