CFF: Lausanne – Genève: la solution passera bel et bien sous terre

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CFFLausanne – Genève: la solution passera bel et bien sous terre

Le Conseil fédéral a validé la construction d’une galerie de 9 km pour combler une partie des lacunes de la ligne. Le Lötschberg aura droit, lui, à deux voies sur toute sa longueur.

Julien Baumann
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Julien Baumann
Le tunnel entre Morges et Perroy devrait être prêt entre 2035 et 2040.

Le tunnel entre Morges et Perroy devrait être prêt entre 2035 et 2040.

Florian Cella/24H

«La situation est tendue à Lausanne. Nous avons décidé qu’il fallait mettre un point fort sur la ligne Lausanne-Genève.» Albert Rösti, conseiller fédéral chargé des transports, a dit avoir entendu la grogne romande remonter jusqu’à Berne au sujet des retards répétés des investissements ferroviaires dans notre coin de pays. Le Conseil fédéral a annoncé mercredi qu’il allait choisir la voie qui n’est pas la moins chère, mais la plus efficace.

C’est un tunnel de 9 km plutôt qu’une troisième voie en surface entre Morges et Perroy qui doit voir le jour sur la ligne Lausanne – Genève. C’est en tout cas le souhait du Conseil fédéral. Il propose au Parlement d’injecter 2,6 milliards de francs supplémentaires pour améliorer le réseau, dont 1,3 pour le tunnel. Celui-ci permettra de créer un itinéraire d’évitement sur une première section de la ligne en cas de perturbations entre Lausanne et Genève, comme cela a été le cas avec le désormais fameux «trou de Tolochenaz». La Confédération estime que le chantier devrait être achevé entre 2035 et 2040.

«Ce fort gain de capacité entre les deux pôles de la métropole lémanique représentera une bouffée d’oxygène pour l’ensemble du système ferroviaire romand, actuellement au bord de l’asphyxie», ont salué les gouvernements cantonaux vaudois et genevois, tout en remerciant les autres cantons romands «pour leur fort appui dans ce dossier».

«Plus facile à réaliser»

Le tunnel «devrait être nettement plus facile à réaliser que la troisième voie prévue jusqu’à présent qui aurait traversé une zone densément peuplée et aurait probablement suscité de nombreuses oppositions», argumente le Conseil fédéral. «La réalisation du nouveau tronçon en souterrain permettra de limiter au maximum les impacts sur la circulation des trains durant sa construction», se réjouissent en plus les conseillers d’État Nuria Gorrite et Pierre Maudet, responsables des transports dans leurs cantons respectifs.

Albert Rösti a admis que le retard pris sur le chantier de la gare de Lausanne a pesé dans la décision d’un tel investissement en Suisse romande. «J’ai été en contact avec le conseil d’Etat vaudois. Pour le Conseil fédéral, c’était important de respecter les demandes venant de la Romandie.»

180 millions pour Lausanne-Palézieux

Le Conseil fédéral a annoncé parallèlement libérer des fonds pour que les CFF puissent faire circuler davantage de trains sur la ligne Lausanne et Palézieux (VD). Il a débloqué environ 180 millions de francs pour moderniser l’infrastructure et lui donner davantage de capacité. Des crédits pour l’agrandissement de la gare de Genève, grâce à des voies souterraines et l’amélioration de la ligne Lausanne-Berne ont aussi été retenus. La Suisse alémanique aura aussi sa part. Doubler la voie du tunnel de base du Lötschberg sur toute sa longueur et non pas sur une partie uniquement est aussi à l’ordre du jour.

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