JO 2022 – Des Jeux pas comme les autres, rendus sympas grâce aux vraies gens. 谢谢!

Alors OK, il ne faut pas l’oublier, ces joutes ont été organisées dans un pays qui s’auto-nomme une République populaire, mais qui est en fait un état communiste à parti unique, soit un régime totalitaire. Ce n’est pas une super idée que d’y organiser des JO, mais comme personne d’autre ne peut mettre des milliards sur la table ces dernières années pour construire des pistes de bob ou des tremplins de saut à skis, le CIO fait ce qu’il peut.

Oui, bien sûr, ces deux semaines olympiques doivent motiver «300 millions de Chinois» (et moi pas, et moi pas, et moi pas, mes genoux refusent) à se mettre au carving ou au combiné nordique, il fallait ouvrir les sports d’hiver à d’autres populations et compagnie. Mais c’est comme essayer de faire faire du foot à des Qataris. Les vœux pieux des politiciens du sport n’engagent que ceux qui les croient et ils ne sont plus très nombreux.

Mais que ce soit lors des JO de Sotchi en 2014, au cours de la Coupe du monde 2018 en Russie, comme lors de ces Jeux pékinois de 2022, ce qu’on retiendra tous en rentrant dans nos pays alpins et riches, ce qu’on chérira dans notre cœur lors des dix heures d’avion qui nous séparent de la maison, ça restera les gens rencontrés malgré la bulle sanitaire. Le peuple, le vrai, pas celui qui a été invité en tribunes pour faire comme si.

Simplement: merci à eux. 谢谢, comme on dit ici. Ou Xiè-xiè avec nos lettres à nous. Parce que les bénévoles, vous avez été énormissimes. Et Dieu – ou un autre pour les adeptes locaux du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme – sait que vous nous avez supporté, aidé, redirigé, demandé des pin’s et mal compris puis compris dans des conditions dantesques, pour certains.

Alors à toi qui devais faire la sécurité d’un match de hockey, tout seul dans ta tribune.

A vous qui avez passé le temps en essayant de construire un «Bing Dwen Dwen», la mascotte de Jeux, avec de la neige.

A toi dont le job consistait à prendre en photo les plaques des cars qui passaient près de la salle de presse à Zhangjiakou.

A toi, déguisée en Minion, qui étais toute contente de nous prendre en photo quand on partait de l’aéroport.

A toi qui as tenu un petit panier par moins vingt (-30° de ressenti) pour que Simon Ammann puisse nous expliquer son télémark en suisse-allemand.

A vous qui deviez récolter les plaintes et les questions de journalistes venus du monde entier et qui arriviez à les aiguiller avec 17 mots d’anglais ou un traducteur automatique, tout en passant la majorité de votre journée à être là pour être là.

Aux chauffeurs de taxi, qui ont passé des heures à attendre des clients en dormant.

A vous qui avez la vraie vie juste derrière cette barrière, mais qui devrez quand même refaire une quarantaine avant de rentrer chez vous même s’il y a 0 cas dans la bulle.

Et promis, la prochaine fois, je viendrai avec des pin’s.