Etats-Unis: Le président Diaz-Canel accuse Washington d’«asphyxier» Cuba

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États-UnisLe président Diaz-Canel accuse Washington d’«asphyxier» Cuba

Le président Miguel Diaz-Canel a reconnu les difficultés actuelles sur le plan économique de Cuba, mettant en cause notamment les États-Unis.

Selon Miguel Diaz-Canel, qui a succédé en 2018 à Raul Castro, la situation économique s’est particulièrement dégradée à partir du «deuxième semestre 2019».

Selon Miguel Diaz-Canel, qui a succédé en 2018 à Raul Castro, la situation économique s’est particulièrement dégradée à partir du «deuxième semestre 2019».

AFP

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a reconnu lundi que son pays traverse une «situation très complexe» sur le plan économique depuis la pandémie, accusant les États-Unis d’«asphyxier» l’île pour faire chuter le pouvoir communiste.

«Ils nous ont mis dans une situation de pression maximale, d’asphyxie économique pour provoquer la chute de la révolution, pour fracturer l’unité entre les dirigeants et le peuple», a déclaré le chef de l’État lors d’un entretien accordé à la télévision d’État.

«Cela se traduit par une persécution financière, un renforcement du blocus, une vaste campagne de subversion» des États-Unis sur les réseaux sociaux «pour discréditer la révolution», a accusé Miguel Diaz-Canel, qualifiant la situation économique et sociale du pays de 11 millions d’habitants de «très complexe».

«Faible disponibilité de devises»

Selon le chef de l’État, qui a succédé en 2018 à Raul Castro, la situation économique s’est particulièrement dégradée à partir du «deuxième semestre 2019». Le président a cité successivement le renforcement de l’embargo américain – en vigueur depuis 1962 – et l’inscription de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, sous le mandat de Donald Trump (2017-2021).

«Cela nous a coupé de tous les autres moyens de financement que nous pouvions avoir», a accusé Miguel Diaz-Canel, ajoutant que le maintien par Joe Biden de la plupart de ces mesures coercitives et l’arrivée de la pandémie ont aggravé la situation.

«Nos principales sources de revenus ont été affectées, les envois de fonds, le tourisme, les importations (…) le problème fondamental que nous avons, c’est la faible disponibilité de devises», a ajouté le chef de l’État, alors que le pays n’a pas accès aux prêts du Fonds monétaire international (FMI).

Pire crise économique

Le président cubain a également répondu aux critiques sur le moment choisi par le gouvernement pour appliquer, pendant la pandémie, une réforme monétaire accusée d’alimenter une inflation hors de contrôle – 45,8% entre janvier et mai, 39% en 2022, selon des chiffres officiels que des experts estiment sous-évalués. «Nous ne sommes pas fermés, ni dogmatiques (…) nous avons la ferme intention de rectifier (le tir) le plus tôt possible», a-t-il déclaré.

Cuba traverse sa pire crise économique depuis la disparition des subsides soviétiques dans les années 1990. Le pays est confronté à des pénuries de nourriture, de médicaments, de combustibles, ainsi qu’à un exode migratoire sans précédent. La production agricole a chuté de 35% entre 2019 et 2023, et le gouvernement a reconnu en septembre importer «pratiquement 100%» des produits de base.

(AFP)

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