SuisseAlain Berset veut continuer au Conseil fédéral après 2023
Le ministre fribourgeois, qui sera président de la Confédération l’année prochaine, n’entend pas démissionner ensuite.
Alain Berset a fait le 2e pire score à l’élection à la présidence de la Confédération. Et son parti, le PS, vient de placer avec Élisabeth Baume-Schneider une 2e Romande au Conseil fédéral. Autant dire que les pressions sont fortes pour que le ministre fribourgeois s’en aille rapidement après 12 ans passés au gouvernement. Mais l’intéressé n’entend pas démissionner, indique-t-il mercredi dans une interview accordée à «Blick». «J’ai de grands projets à mener, qui sont loin d’être terminés», dit-il. «Je suis le plus ancien au Conseil fédéral, mais aussi le plus jeune! Je suis plein d’énergie et j’ai envie de continuer».
Interrogé sur les rumeurs qui prétendent qu’il aurait bien voulu reprendre le Département des finances d’Ueli Maurer, voire celui des affaires étrangères d’Ignazio Cassis lors des rocades vendredi dernier au Conseil fédéral, Alain Berset, qui reste donc dans son Département de l’intérieur, botte en touche. «Notre devoir est de constituer l’équipe qui soit la plus efficace pour le pays. Même si, parfois, tout le monde n’est pas d’accord avec toutes les attributions», répond-il simplement.
«Heureux» dans son département
Et d’affirmer une passion «intacte» pour son département où il se dit «très heureux». Il rappelle des chantiers essentiels ces prochaines années, «comme le financement uniforme des secteurs ambulatoire et hospitalier». Il cite aussi les deux initiatives populaires sur les coûts de la santé et leurs contre-projets. Sans oublier la réforme de la LPP. «Ce sera loin d’une promenade de santé: ce que veut le Conseil des États est très éloigné des propositions du Conseil fédéral».
Alain Berset évoque aussi les craintes de son parti et des Verts de voir l’UDC Albert Rösti à la tête du Département de l’Environnement et de l’Énergie. Mais il relativise son arrivée. «Pour abandonner la voie empruntée par le tournant énergétique, il faudrait que l’ensemble du gouvernement change d’avis. Je ne pense pas que ce soit une perspective réaliste».