MotocyclismeUne finale dont on connaît le vainqueur?
Les promoteurs du championnat du monde MotoGP font tout pour maintenir l’intérêt, à la veille de la finale. Bras de fer Bagnaia-Quartararo, séances photos sur le thème «The Decider»: bien essayé, mais les dés sont sérieusement pipés.
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Deux hommes pour un titre, tous les autres pour profiter de la dernière course de la saison et, peut-être, pour jouer les arbitres: telles sont les données à la veille des premiers essais du GP de Valence MotoGP. Rappel des chiffres: 23 points d’avance pour Francesco «Pecco» Bagnaia (Ducati) face à Fabio Quartararo (Yamaha). La donne: Quartararo est obligé de s’imposer (25 points) et espérer, dans le même temps, que son adversaire ne termine pas mieux que quinzième. Troisième place en jeu de cette même classe MotoGP, il y a un point d’écart entre Aleix Espargaró (Aprilia) et Enea Bastianini (Ducati). Le titre à Quartararo? C’est bien sûr l’immense cote.
«Vale» est arrivé...
Oui, il est arrivé: Valentino Rossi a fait le déplacement de Valence, en ce week-end qui peut devenir historique pour lui, avec un premier titre mondial MotoGP de l’un de ses académiciens, Bagnaia: «C’est peut-être un grand jour pour «Vale», il connaît ce genre de situations, il va beaucoup m’aider dès les essais, un vrai travail de coach», sourit Bagnaia. «Mais attention, il ne sera pas là uniquement pour moi, il y a aussi son team et d’autres académiciens qui brillent cette année.»
La phrase: Francesco Bagnaia
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Francesco Bagnaia
AFP«Le MotoGP est un monde de surprises, tout peut donc se passer.»
Quartararo n’a rien à perdre
Les chances du Français Fabio Quartararo de conserver sa couronne mondiale ne sont-elles que théoriques? «Une chose est certaine, je n’ai rien à perdre. Je n’ai qu’un seul but, qu’une seule possibilité: essayer de gagner la course. Quoiqu’il arrive dimanche, la saison aura été dure, mais bonne pour moi», concède le Niçois, qui fait l’admiration de tous ses pairs, rapport au handicap technique – sa Yamaha est nettement moins performante que la Ducati – avec lequel il a dû vivre toute l’année. Et l’an prochain? «J’ai entendu de bonnes nouvelles pour mardi», sourit Quartararo. Mardi sera jour de tests à Valence, le premier acte de la saison 2023.
La dernière de Suzuki
«Je suis fier de toute l’équipe. Il nous reste à travailler dur ce week-end pour pouvoir célébrer ensemble un ultime succès»: Livio Suppo, le manager du team Suzuki, va vivre une fin de semaine forcément particulière, puisque le constructeur d’Hamamatsu se retire des GP dimanche soir. «Après le choc de l’annonce du retrait, au surlendemain du GP d’Espagne, tout le monde a réagi, le comportement de chacun, dans l’équipe, a été exemplaire», ajoute le manager italien.
Moto2: avantage Augusto Fernández
9,5 points d’avance pour Augusto Fernández sur le Japonais Ai Ogura en Moto2: l’Espagnol est le favori logique après la «gaffe» d’Ogura (le Japonais a attaqué de loin le futur vainqueur Tony Arbolino et s’est retrouvé à terre) dans le dernier tour du GP de Malaisie. «J’avais un feeling extraordinaire, j’ai essayé, j’ai commis une erreur. C’est oublié, j’ai rapidement effacé toutes les pensées négatives», avoue Ogura.
Moto3: on serre les rangs
La FIM, la Fédération internationale motocycliste, a publié la liste (provisoire) des teams et pilotes engagés en championnat du monde 2023. Aucune surprise en MotoGP – une équipe de moins, en raison du retrait de Suzuki -, où huit des 22 participants piloteront des Ducati Desmosedici (millésimes 2023 pour Bagnaia, Bastianini, Martin et Zarco; modèles 2022 pour les autres). En Moto3, on diminue le nombre de pilotes de 30 à 28. Le futur ex-pilote de Tom Lüthi, l’Espagnol Carlos Tatay, ne figure pas sur cette première liste.