BerneProfits dans les pharmas: 40 parlementaires sous pression
Dans une lettre destinée à 40 élus en lien avec l’industrie de la santé, l’association Public Eye demande de faire barrage aux «rabais secrets» pour les pharmas et les caisses maladie.
- par
- Eric Felley
L’association Public Eye a écrit un courrier à l’attention de 40 parlementaires qui ont des liens avec l’industrie pharmaceutique ou/et avec les caisses maladie. Elle attire l’attention des élues et des élus sur la volonté du Conseil fédéral «d’ancrer dans la loi sur l’assurance-maladie les rabais secrets négociés avec l’industrie pharmaceutique pour les nouveaux médicaments». Sur le site de l’association, plus de 16 000 personnes ont déjà cosigné cette lettre.
Transparence essentielle
Le courrier demande aux parlementaires d’empêcher que ces «rabais secrets» soient introduits dans la loi: «Les médicaments représentent un quart des coûts de l’assurance obligatoire des soins, relève l’association. Pour lutter contre l’explosion des coûts de la santé, la transparence est essentielle». Public Eye avait déjà dénoncé dans une publication en septembre «les marges de profit astronomiques sur des médicaments anticancéreux très onéreux, jusqu’à 90% du prix de vente!» Et d’ajouter que de telles marges «ne sont aucunement justifiées par des investissements dans la recherche et le développement».
Sept Romands
Pour cibler les parlementaires, Public Eye s’est basée sur le «Registre des intérêts» du Conseil national et du Conseil des États, le «Registre des accrédités» des deux Chambres, le registre des «intergroupes parlementaires», ainsi que les informations de Lobbywatch.ch. Sur les 40 parlementaires, on trouve sept Romands: Jacques Bourgeois (PLR/FR), Damien Cottier (PLR/NE), Jean-Pierre Grin (UDC/VD), Christian Lüscher (PLR/GE), Pierre-André Page (UDC/FR), Benjamin Roduit (C/VS) et Hans Stöckli (PS/BE).