PologneLa victoire de l’opposition aux législatives est officielle
En Pologne, les résultats des législatives sont définitifs: le parti au pouvoir obtient 35,38% des votes, contre plus de 53% pour la formation de Donald Tusk et ses alliés.
La Commission électorale polonaise a confirmé, mardi, la victoire de l’opposition pro-européenne aux élections législatives de dimanche, qui ont mis fin à huit ans de gouvernement du parti populiste nationaliste Droit et justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski.
Selon les résultats complets officiels, le PiS est en tête du scrutin pour la Chambre basse, avec 35,38%, mais sans majorité, tandis que la Coalition civique (KO) de Donald Tusk a obtenu 30,7% et ses alliés de la Troisième Voie (démocrates-chrétiens) et la Gauche, respectivement, 14,4% et 8,61 pour cent.
En nombre de députés, sur les 460 que compte la chambre, cela se traduit en 194 sièges pour le PiS contre 248 pour les trois partis pro-européens. Le parti d’extrême droite de la Confédération (7,16%) en obtient 18.
Référendum invalide
L’opposition a aussi remporté une majorité confortable à la Chambre haute du Parlement, s’assurant 66 des 100 sièges de sénateurs. Le taux de participation a atteint un niveau record dans l’histoire de la Pologne postcommuniste, à 74,38 pour cent.
Le référendum sur des questions relatives à l’immigration et à l’économie, organisé par le PiS le jour de l’élection et boycotté par l’opposition, est invalide, le taux de participation n’ayant atteint que 40,91% au lieu des 50% requis.
Au président de trancher
Suite à l’annonce officielle des résultats, il reviendra au président Andrzej Duda de convoquer la première réunion du nouveau Parlement, au plus tard trente jours après, et de charger une personne de la mission de former le nouveau gouvernement.
La loi polonaise ne définit pas qui cela doit être. Le chef de l’État aura le choix entre un candidat de la principale formation représentée dans le nouveau Parlement – en l’occurrence le PiS, dont il est proche, mais qui semble n’avoir aucune chance de constituer une coalition majoritaire – ou quelqu’un de l’opposition, qui clame d’ores et déjà sa volonté de monter un gouvernement coalisé.