Partenariat: Quand toutou joue les aides-soignants!

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PartenariatQuand toutou joue les aides-soignants!

L’association Farah-Dogs à Sierre, soutenue par la Loterie Romande, prépare des chiens à avertir des personnes souffrant d’épilepsie ou de diabète de l’imminence d’une crise. Elle permet aussi à des enfants atteints d’autisme de mieux se socialiser.

Victor Fingal
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Victor Fingal
Alycia en compagnie d’Alpha, un Labradoodle, croisement entre un Labrador et un Caniche, qui avertit la jeune fille, atteinte par le diabète, de l’imminence d’une crise d’hypoglycémie.

Alycia en compagnie d’Alpha, un Labradoodle, croisement entre un Labrador et un Caniche, qui avertit la jeune fille, atteinte par le diabète, de l’imminence d’une crise d’hypoglycémie.

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Des chiens qui permettent à des malades de rester en vie, cela existe! Ces aides-soignants à quatre pattes sont capables de détecter chez une personne atteinte d’épilepsie un changement infime des odeurs ou des ondes cérébrales et de l’alerter qu’une crise se prépare. «Ainsi averti, souligne Stéphanie Nanchen, assistante de direction et éducatrice canine de l’association Farah-Dogs à Sierre, la personne atteinte d’épilepsie va se mettre à l’abri et se coucher sur le sol afin que sa crise n’entraîne pas des conséquences tragiques.»

Mais les quelque 22 chiots placés actuellement entre 15 et 18 mois en famille d’accueil vont s’adapter aussi à d’autres maladies. Par l’odorat, ils préviendront l’hypoglycémie chez des personnes atteintes de diabète, notamment en détectant une variation de l’acétone et amélioreront sensiblement la sociabilité de jeunes autistes. Pendant ce premier stage, toutou va apprendre les bonnes manières: laisser les chats tranquilles, ne pas aboyer sans raison, éviter de faire des trous dans le jardin, accepter les caresses, ne plus martyriser les pantoufles et admettre que le lit ou le canapé n’ont pas été construits pour lui.

À ce stade, les chiens n’ont pas encore de spécialisation. C’est au centre que sera déterminé vers quelle pathologie ils seront dirigés. «Nous sommes ouverts à de nombreuses races de chien, poursuit l’éducatrice canine, du Cocker au Labradoodle en passant par le chien papillon, ce qui nous importe c’est de savoir s’il a de la truffe, c’est-à-dire un sens de l’odorat très développé qui nous permettrait de l’aiguiller vers des personnes atteintes de diabète, par exemple.»

La formation complète d’un chien coûte 30 000 francs

Farah-Dogs (Farah, le nom de la première chienne de Nicole Boyer, la directrice, signifie joie ou gaîté en arabe), une association à but non lucratif, compte deux éducatrices canines et quatre collaborateurs/trices. «La formation d’un chien peut aller jusqu’à 30 000 francs, dit encore Stéphanie Nanchen, et nous le donnons gratuitement une fois sa formation terminée. C’est dire combien nous sommes dépendants des aides, comme celle que nous recevons de la Loterie Romande et qui nous permet année après année de poursuivre notre mission.»

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