Fusillade à Genève: un des bikers accusé d’être un meurtrier

Le motard des Bandidos, qui a fait feu le samedi 21 mai dans un bar à Plainpalais à Genève, était déjà mêlé à une affaire de meurtre et donc connu des services de police genevois. C’est la révélation surprenante que fait ce mercredi «La Tribune de Genève». En avril 2019, à Annemasse en France voisine, il aurait poignardé à mort un Français de 27 ans. L’agresseur s’était livré de lui-même à la police genevoise, qu’il l’avait incarcéré.

Depuis, qu’est-il advenu de ce membre affiché des Bandidos, informaticien genevois âgé de 30 ans. A-t-il été jugé? Le quotidien se demande comment il pouvait être en liberté et armé, trois ans plus tard, dans un bar de Plainpalais? Contacté, le Ministère public genevois n’a fait aucun commentaire. On apprend également que lors de la rixe du 21 mai, le tireur des Bandidos a touché un membre des Hells Angels à la cuisse, une blessure de peu de gravité, mais qui a toute de même nécessité un passage à l’hôpital.

Selon la version des faits décrite par nos confrères, trois membres des Bandidos étaient attablés dans le bar. Le futur tireur s’est placé devant l’établissement, où il pointait son arme en direction de la porte. Un membre des Hells Angels s’est jeté sur lui et le coup de feu est parti, le touchant à l’intérieur de la cuisse. C’est alors qu’un autre membre des Hells Angels s’est précipité à l’intérieur du bar pour tirer deux coups de feu en direction des Bandidos, qui étaient à l’arrière. Les balles ont fini dans une poutre et dans un mur. Tir d’intimidation ou volonté de tuer? L’enquête le dira.

Depuis la rixe de Genève, le Ministère public n’aurait procédé à aucune arrestation. Le tireur des Hells Angels a été toutefois entendu par la police. Quant au tireur des Bandidos, il court toujours.