Humeur – Pandémie: va-t-on pouvoir sauver Noël?

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HumeurPandémie: va-t-on pouvoir sauver Noël?

Pour la deuxième année consécutive, la période des Fêtes s’annonce problématique dans les choix du Conseil fédéral ce mardi. Si on ne parle pas encore de fermetures, les restrictions de contact vont peser sur la convivialité.

Eric Felley
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Eric Felley
Difficile de faire des projets pour les Fêtes de fin d’année sans connaître les mesures qui vont être prises.

Difficile de faire des projets pour les Fêtes de fin d’année sans connaître les mesures qui vont être prises.

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«Je ne sais pas si on pourra sauver Noël», déclarait il y a une année, à la même période, le ministre de la Santé Alain Berset dans «Le Matin Dimanche». Il ajoutait que l’on devait «vivre avec cette incertitude». Selon lui, les prédictions étaient inutiles «car l’expérience a montré que tous ceux qui en ont fait se sont trompés». Il ajoutait encore: «Nous essayons de ne pas tout interdire, mais d’en appeler à la responsabilité des gens. Tout le monde connaît les gestes barrières. Ils ne marcheront que si tout le monde joue le jeu».

Ces propos du ministre datent de novembre 2020, alors que le 2e vague déferlait sur la Suisse. Une année plus tard, il pourrait répéter, ce mardi, les mêmes paroles, quand bien même pas mal de choses ont changé depuis. Malgré qu’une bonne partie de la population a été vaccinée deux fois, la période des Fêtes s’annonce tout aussi compliquée qu’en 2020. Les grandes tablées de Noël sont en sursis. Ceux qui n’ont pas voulu se vacciner portent, peut-être, une part de responsabilité. Mais dans l’ensemble, il faut admettre que la vaccination, si elle protège des formes graves de la maladie, n’a pas été aussi efficace qu’on l’espérait pour contrer la propagation du virus Delta.

Le retour du masque et des plexiglas

Ce qui se passe au Parlement est tout à fait révélateur de cette situation. Cette session d’hiver commence par une amère désillusion, preuve que tous ceux qui font des prévisions continuent de se tromper! À la session de septembre, les parlementaires avaient décidé qu’il faudrait le certificat sanitaire pour entrer au Palais fédéral, ainsi ils pourraient retirer enfin leur masque. Dans la foulée, l’enthousiasme a gagné les services du Parlement qui ont démonté le vaste système de plexiglas qui séparait les parlementaires.

Moins de trois mois plus tard, on revient en arrière. Le certificat est dorénavant obligatoire pour entrer au Palais fédéral, l’obligation du masque a été réintroduite et les services du Parlement vont remettre les plexiglas (car avec eux, les parlementaires pourront peut-être enlever le masque à nouveau). Heureusement, la tradition de l’arbre de Noël a pu être maintenue. Les parlementaires ont au moins une certitude dans cette pandémie: les sapins, même à l’intérieur, ne propagent pas le virus.

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