SuisseLes interruptions de grossesse sont les plus nombreuses sur l’arc lémanique
Avec environ dix cas pour 1000 femmes âgées entre 15 et 44 ans, l’arc lémanique est largement devant le reste du pays en la matière.
Les chiffres sont stables, mais ils montrent une assez importante disparité entre les cantons. En 2021, l’arc lémanique a connu le plus fort taux d’interruptions de grossesse dans la catégorie d’âge 15-44 ans, indique ce mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Avec respectivement 10,1 et 9,1 cas pour 1000 femmes, Genève et Vaud distancient assez largement tous les autres cantons du pays. C’était déjà le cas les années précédentes. Suivent Zurich avec huit cas et Glaris avec 7,5. En queue de peloton on retrouve Appenzell Rhodes Intérieures (2,9) et Obwald (1,8). Au total et dans tout le pays, il y en a eu 11’053. Selon Santé Sexuelle Suisse, les procédures pour y parvenir doivent d’ailleurs être améliorées.
Pic chez les plus de 30 ans
L’OFS n’émet pas d’hypothèses qui expliqueraient ces différences régionales. «Dans l’ensemble, le taux d’interruptions de grossesse en Suisse est resté stable de 2020 à 2021, précise toutefois l’organe. Il avait atteint des valeurs similaires pour la dernière fois dans les années 2010 à 2012.»
Là où il y a du nouveau, c’est que les femmes de plus de 30 ans sont de plus en plus nombreuses à vivre une interruption de grossesse. En 2010, elles étaient 45%. En 2020 et 2021, cette proportion se montait à 52%.
Interruptions tardives rares
Le stade de la grossesse au moment de l’interruption n’a guère évolué. En 2021, 95% des interruptions de grossesse ont eu lieu avant la douzième semaine et 77% avant la huitième. Depuis 2007, la part de celles pratiquées après la douzième semaine est aussi restée inchangée (5%).
A noter que deux initiatives visant à réduire le nombre d’interruptions de grossesse ont échoué à aboutir récemment. Elles émanaient des rangs des femmes UDC.