Grève SNCF: «ll est encore possible d’éviter de gâcher le weekend du jour de l’An»

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Grève SNCF«Il est encore possible d’éviter de gâcher le week-end du jour de l’An»

Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, en a appelé jeudi à «la responsabilité des chefs de bord TGV» pour qu’ils ne maintiennent pas leur mouvement de grève le week-end du Nouvel-An.

Jean-Pierre Farandou, à la tête de la SNCF, l’entreprise ferroviaire publique française.

Jean-Pierre Farandou, à la tête de la SNCF, l’entreprise ferroviaire publique française.

AFP

«Pour ce week-end, c’est malheureusement trop tard (…) mais il n’y a pas de raison de punir deux fois les Français», a insisté sur RTL le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, en évoquant le dernier week-end de l’année durant lequel les chefs de bord TGV envisagent de maintenir un mouvement de grève. «Je ne comprends pas cette grève. Il n’y a aucun appel à la grève d’aucun syndicat», a-t-il ajouté, précisant qu’il recevrait les syndicats, dès vendredi, pour tenter de trouver une issue à la crise. «J’ai plus de 40 ans de maison, j’en ai vu des grèves, mais je n’en ai pas beaucoup vu le jour des départs comme ça», a déclaré le patron du groupe public. «C’est quand même très inédit.»

Le mouvement de grève a été lancé par un collectif de contrôleurs hors de tout cadre syndical et a provoqué l’annulation de deux trains sur cinq, samedi et dimanche. Ce collectif s’est appuyé sur les syndicats pour porter ses revendications et déposer des préavis, mais n’a pas réussi à trouver un accord avec la direction. Les syndicats ont donc ensuite maintenu leur préavis – sauf l’Unsa-Ferroviaire – tout en n’appelant pas à la grève.

«On a tout donné pour éviter la grève»

«On a tout donné pour éviter la grève», a rappelé M. Farandou, insistant sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) conclues début décembre qui ont entériné une revalorisation salariale moyenne de près de 6% en 2023 pour les cheminots, d’après lui. «Et pour les chefs de bord TGV, on a même ajouté 1,5 point de plus», a-t-il souligné. «On a mis de l’emploi, on a donné la garantie qu’il y ait deux chefs de bord par TGV et on a pris des engagements de déroulement de carrière», a ensuite fait remarquer le PDG.

Il a également présenté des excuses, «parce qu’un Français sur quatre n’aura pas de solution ferroviaire et ça me chagrine beaucoup». Il a rappelé l’offre d’un bon d’achat équivalent au double du billet pour chaque voyageur dont le train a été annulé, une «première» en France. Mais «ça coûtera plusieurs dizaines de millions d’euros, c’est l’argent public, celui des Français», a-t-il malgré tout déploré.

Une solution rapide réclamée

Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a quant à lui exigé jeudi de la direction de la SNCF qu’elle résolve «dans les prochaines heures» la grève de contrôleurs qui a conduit à l’annulation de nombreux TGV durant le week-end de Noël.

«Ce que nous attendons de la direction de la SNCF aujourd’hui, c’est qu’elle trouve une solution dans les prochaines heures, je dis bien dans les prochaines heures. C’est ça la responsabilité de la direction de la SNCF, elle a le soutien de l’État, elle doit trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit», a déclaré M. Le Maire sur Sud Radio, exprimant sa «colère pour les clients privés de vacances de Noël».

(AFP)

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