BasketballLuka Doncic permet à Dallas de rester en vie face à Phoenix
Le prodige slovène a été le grand artisan du succès des Mavericks lors de l’acte VI des play-off de NBA. Miami a envoyé Philadelphie en vacances.
Le Heat de Jimmy Butler s’est qualifié pour la finale de la conférence Est, grâce à sa victoire (99-90) à Philadelphie, les Mavericks et Luka Doncic, irrésistible, poussant les Suns au 7e match décisif à l’Ouest, après leur succès autoritaire à domicile (113-86).
Les Floridiens, finalistes du championnat en 2020, battus par les Lakers, ont remporté leur série 4-2, faisant ainsi respecter leur statut de tête de série No 1, face à des Sixers (No 4) qui, comme eux, ne visaient pourtant rien d’autre que le titre.
Embiid pas au top
Mais pour cela, il aurait fallu que Joel Embiid soit à 100%. Ce qu’il n’était pas. C’est même cabossé de tous les côtés, entre sa déchirure ligamentaire au pouce droit et sa fracture à l’orbite de l’œil droit, qu’il a fait son possible malgré d’évidentes gênes et douleurs.
Anticipant l’issue de cette demi-finale, le pivot camerounais avait d’ailleurs évoqué cette semaine «une situation perdant-perdant». «Si je ne joue pas, on me traitera probablement de joueur qui ne se bat pas et si je joue, mais mal, on dira probablement un tas de trucs du genre "il n’est pas assez bon".»
Sans démériter (20 pts, 12 rbds), face à une défense du Heat appliquée à lui empoisonner la vie (7/23 aux tirs), à l’image de ce contre impressionnant infligé par Bam Adebayo (10 pts, 8 rbds), il n’a simplement pas été aussi dominant qu’il le fut cette saison.
Butler: «On a fait le job»
En face, Jimmy Butler était lui en pleine possession de ses moyens, comme en attestent ses 32 points (8 rbds, 2 contres). Sous son impulsion, le Heat a fait la différence dans le 3e quart-temps (25-15) pour ensuite faire culminer son avance à 20 unités au début du suivant.
«On devait remporter un match hors de chez nous. On a fait le job, en jouant bien et en défendant comme il fallait», s’est réjoui la star, bien secondée par Max Strus (20 pts, 11 rbds, 5 passes) notamment.
Le fiasco Harden
Si Tyrese Maxey a fait son possible (20 pts à 9/22) pour faire revenir les Sixers à moins de dix points dans le money-time, James Harden a encore déçu (11 pts, 9 passes). «The Beard» (le barbu), qui n’a tenté que deux tirs en seconde période, ratés, n’aura fait illusion que lors du match N.4 dans cette demi-finale, avec ses 30 points pour l’égalisation à 2-2.
Recruté aux dernières heures du mercato, dans un échange avec Ben Simmons, finalement aux allures de fiasco mutuel pour Philly et Brooklyn (éliminé au 1er tour, sans avoir pu faire jouer l’Australien), Harden, triple meilleur marqueur de la ligue (2018, 2019, 2020) devait former un duo de scoreurs de choc avec Embiid, qui a lui fini en tête cette saison. Il n’en fut rien.
Doncic écrase tout
A Dallas, les Mavericks ont sèchement rétabli l’équilibre face aux Suns, qui pouvaient eux aussi en finir. Mais ils n’ont pas vraiment mis les ingrédients, au contraire de Luka Doncic, encore très impressionnant (33 pts, 11 rbds, 8 passes, 4 interceptions) et décisif.
Le prodige slovène n’a pas seulement marché sur ses adversaires, il a aussi trouvé des relais efficaces en attaque, avec Jalen Brunson (18 pts) et Reggie Bullock (19 pts). Et la défense a été extrêmement dissuasive, en témoigne les 16 interceptions réussies et 22 pertes de balle provoquées.
Des Suns cramés
Tant et si bien qu’à la pause (60-45), le match était quasiment joué, sans que par la suite Phoenix puisse y changer quoi que ce soit. Que ce soit DeAndre Ayton, pourtant à son aise à l’intérieur (21 pts, 11 rbds), Devin Booker (19 pts, 8 rbds) ou encore Chris Paul (13 pts, 4 passes), décidément bien effacé depuis trois rencontres.
L’agressivité des joueurs texans a ainsi contrasté avec l’apathie de ceux de l’Arizona. Bousculés, ces derniers ont trop vite donné l’impression de se résigner à en passer par un match No 7 sur leur parquet, dimanche.
Sachant que chaque équipe a gagné à domicile dans cette série, rien d’incongru au fond de tout miser sur 48 minutes supplémentaires poussés par leurs fans. Mais ils devront se méfier, car Doncic a suffisamment de génie en lui pour bouleverser n’importe quel plan.