Stupéfiants: La France interdit à son tour le cannabis de synthèse HHC

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StupéfiantsLa France interdit à son tour le cannabis de synthèse HHC

Paris a décidé, lundi, de bannir la vente de produits à base de cette molécule dérivée du cannabis. Des risques d’abus et de dépendance ont déjà été identifiés dans des pays d’Europe, dont la Suisse.

Les effets sur l’humain du HHC sont mal connus, mais les addictologues les jugent proches, voire supérieurs à ceux du tétrahydrocannabinol (THC).

Les effets sur l’humain du HHC sont mal connus, mais les addictologues les jugent proches, voire supérieurs à ceux du tétrahydrocannabinol (THC).

photo d’illustration AFP

La France a décidé, lundi, d’interdire la vente et la consommation de produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis, en raison de risques «d’abus et de dépendance» déjà identifiés dans plusieurs autres pays européens. La Suisse avait fait de même fin avril.

Apparu sur le marché de la drogue aux États-Unis, fin 2021, le HHC était jusque-là en vente libre en France, où la consommation de cannabis est strictement interdite, mais qui reste un des premiers pays consommateurs de substances psychoactives en Europe.

L’agence française des médicaments (ANSM) a indiqué que le HHC serait interdit à partir de mardi, sur la foi de travaux ayant fait état d’un «risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis». Toutes les déclinaisons du produit sont concernées: fleurs de cannabis, sur lesquelles il a été vaporisé, e-liquides pour les cigarettes électroniques, confiseries aromatisées…

Outre la Suisse, la France rejoint ainsi plusieurs pays européens qui ont interdit le HHC, comme l’Autriche, la Belgique, le Danemark et le Royaume-Uni.

De «potentiels risques sanitaires et sociaux»

La molécule est connue de longue date par les scientifiques mais, depuis quelques mois, les autorités sanitaires de différents pays – Europe et États-Unis – ont constaté qu’elle était de plus en plus commercialisée sur internet ou dans des boutiques physiques.

Mi-avril, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies avait estimé que l’essor de ce cannabis, phénomène «émergent», présentait de «potentiels risques sanitaires et sociaux». Ses effets sur l’humain sont mal connus, mais les addictologues les jugent proches, voire supérieurs à ceux du tétrahydrocannabinol (THC), la substance au cœur des effets psychoactifs du cannabis.

Des études précliniques (sur des modèles cellulaires ou animaux) ont montré qu’avec une concentration moindre, le HHC provoquait davantage d’effets que le THC, mais aucune étude clinique n’a été effectuée.

(AFP)

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