France voisine500 Suisses et Français freinés par la police lors de rodéos urbains
Les autorités de la Haute-Savoie recherchent activement les organisateurs de ces rassemblements non autorisés qui ont nécessité un dispositif de rétention conséquent.
- par
- Evelyne Emeri
Le bitume a chauffé le 29 avril entre la Suisse et la Haute-Savoie avant que les convois illicites se réunissent sur les communes d’Annecy et d’Epagny Metz-Tessy. Dans la soirée, au moins 250 véhicules immatriculés en Suisse et en France ont convergé vers deux sites. Quelque 500 personnes ont participé à des rodéos automobiles sauvages. Alertées par ces rassemblements vers 22h30, la gendarmerie nationale et la police française ont dû déployer un important dispositif, ainsi que l’explique la préfecture départementale qui dénonce cette affaire. Les forces de sécurité ont permis d’éviter toute dégradation, comportement violent et accident.
La préfecture condamne
«Ces rodéos ont été conduits au mépris de toute règle de prudence et de la tranquillité du voisinage. On ne peut que condamner avec la plus grande fermeté ce type de rassemblement dangereux pour les sécurités routière et publique ainsi que sans aucun respect pour les riverains, explique les autorités, Les forces de sécurité intérieure resteront particulièrement vigilantes et mobilisées pour anticiper et dissuader de nouveaux rassemblements, les réprimer et les sanctionner en cas de réitération.»
Contrôles tendus et retraits
«Les patrouilles intervenues sur place ont dû travailler dans un contexte parfois très tendu, le but premier étant d’éviter toute escalade de violence», raconte un des intervenants sur place. Au final, 60 participants ont été amendés à hauteur de 750 euros. Trois véhicules ont été saisis. Leurs conducteurs se sont fait retirer leurs permis sur-le-champ et seront poursuivis par la justice pénale pour rodéo motorisé. Trois autres ont été testés positifs à l’alcool et aux stupéfiants. Trois autres encore devront répondre d’excès de vitesse qualifié.
Prison ferme
En France, depuis 2018, avec la multiplication de ce genre d’activités, la loi a évolué. Le rodéo urbain est désormais un délit passible d’un an de prison ferme et de 15 000 euros d’amende. Pour les organisateurs, c’est le double: 2 ans de peine privative de liberté et 30 000 euros de peine pécuniaire. Enfin, si l’on cumule avec une consommation de drogue ou d’alcool, les auteurs encourent trois ans ferme et 45 000 euros d’amende.