Etats-Unis - Pas de bombe dans le véhicule du suspect qui menaçait le Capitole

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États-UnisPas de bombe dans le véhicule du suspect qui menaçait le Capitole

Jeudi, un véhicule suspect était l’objet d’une «enquête pour une menace de bombe», près du Congrès américain, à Washington. Un suspect s’est finalement rendu.

Le Congrès américain n’est pas en séance cette semaine.

Le Congrès américain n’est pas en séance cette semaine.

Reuters

Aucune bombe n’a été découverte dans le véhicule d’un individu qui avait menacé pendant de longues heures de déclencher un engin explosif près du Capitole à Washington, déjà cible cette année du violent assaut mené par des manifestants pro-Trump et d’une attaque meurtrière à la voiture-bélier.

Le suspect, âgé de 49 ans, s’est rendu de lui-même en début d’après-midi, après des négociations tendues avec la police, qui l’a identifié sous le nom de Floyd Ray Roseberry. Cet homme blanc au crâne rasé et portant le bouc s’était filmé en direct dans la matinée sur un compte Facebook au nom de Ray Roseberry, en proférant des menaces incohérentes au volant d’un pick-up noir. Il s’était garé en début de matinée sur un trottoir devant la bibliothèque du Congrès, qui fait face au majestueux dôme du Capitole, de l’autre côté d’un parc.

«Nous n’avons pas trouvé de bombe dans le véhicule mais des matériaux qui peuvent permettre de fabriquer des bombes ont été récupérés dans la camionnette» et l’enquête se poursuit, a écrit la police du Capitole dans un communiqué en fin d’après-midi. Les routes ont été rouvertes autour du Capitole, dont l’enceinte est sous haute sécurité depuis l’assaut du 6 janvier.

Les messages de Floyd Ray Roseberry sur les réseaux sociaux «suggèrent qu’il fait partie du mouvement pro-Trump +MAGA+», acronyme de «Make America Great Again» (Rendre sa grandeur à l’Amérique), le slogan de l’ex-président Donald Trump, a souligné le groupe de surveillance des sites extrémistes SITE. Facebook a depuis rendu son profil indisponible et enquête sur les faits, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la plateforme.

«Biden au téléphone»

«J’essaye d’avoir Joe Biden au téléphone», déclarait le suspect dans la vidéo consultée par l’AFP, où il tournait parfois son objectif vers le Capitole. «Je vous le dis, si les snipers arrivent, qu’ils commencent à tirer sur cette fenêtre, cette bombe explosera», disait-il en référence aux tireurs d’élites déployés sur les lieux.

L’individu suggérait par ailleurs que quatre autres bombes avaient été placées ailleurs, dans d’autres voitures. Et il s’attaquait au parti démocrate de Joe Biden, majoritaire au Congrès. «Vous savez ce que vous faites, les démocrates? Vous tuez l’Amérique. Vous donnez aux gens l’envie de quitter l’Amérique.»

À ce stade, les enquêteurs ne disposent pas d’éléments indiquant que le suspect avait des complices, a déclaré le chef de la police du Capitole, Thomas Manger, lors d’une conférence de presse après son interpellation. «Je crois que sa mère était décédée récemment, et nous avons parlé avec des membres de sa famille, il était aux prises avec d’autres problèmes», a révélé le policier. L’homme est originaire de Caroline du Nord, un État à plusieurs centaines de kilomètres au sud de la capitale fédérale.

Sur des images de la chaîne NBC, on peut voir l’individu sortir de son véhicule, lever les bras en s’agenouillant puis ramper vers les policiers. Tous les immeubles aux alentours, notamment la Cour suprême, le siège du parti républicain ainsi que les bureaux du Congrès, avaient été évacués dans la matinée.

Souvenir du 6 janvier

Après s’être garé à 09 h 15 devant la célèbre bibliothèque du Congrès, «le conducteur de la camionnette a dit à l’agent arrivé sur les lieux qu’il avait une bombe et il semblait, selon l’agent, qu’il y avait un détonateur dans la main de cet individu», a expliqué Thomas Manger. Le Congrès n’est pas en séance cette semaine mais des employés et assistants parlementaires étaient présents au Capitole.

Le siège du pouvoir législatif américain reste marqué par le souvenir de l’assaut du 6 janvier. Des centaines de manifestants pro-Trump avaient alors forcé l’entrée du Congrès au moment où les parlementaires y étaient réunis pour certifier la victoire du démocrate Joe Biden face au président républicain sortant. Près de 600 personnes ont depuis été arrêtées pour leur participation à cette attaque meurtrière.

Le 2 avril, un policier avait été tué et un autre blessé lorsqu’un jeune homme avait précipité sa voiture contre un barrage qui en protégeait l’entrée, avant d’être abattu.

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