FootballLe Lausanne-Sport a préparé «l’après-Magnin»
L’entraîneur du LS sera suspendu pour le déplacement de dimanche à Winterthour. Le staff s’était préparé à cette éventualité, au mois de novembre face à Sion.
- par
- Florian Vaney
Jouer avec le règlement, obliger M. Tschudi à sortir son carton jaune, purger un match de suspension dimanche à Winterthour pour commencer 2024 l’esprit léger. Cela pouvait ressembler à une stratégie. Ludovic Magnin assure que ce n’était pas la sienne. Qu’il n’a rien prémédité du tout lorsque, à la 38e minute du derby face à Servette samedi, il a reçu son quatrième avertissement de la saison. Cela équivaut à un match de suspension, que l’entraîneur du Lausanne-Sport purgera donc à la Schützenwiese à l’occasion du dernier match de l’année.
Le précédent Anthony Braizat
«Je serai bien à Winterthour avec l’équipe. Simplement, je ne m’assiérai pas sur le banc», précise-t-il. S’il pourra siéger en tribune, Ludovic Magnin devra se faire discret et ne pas entrer en contact avec son équipe. Cette saison, Anthony Braizat avait ouvert un précédent dans ce domaine. L’ancien entraîneur de Stade Lausanne Ouchy avait fait l’objet d’une procédure de la Ligue. Avant d’être blanchi. Ce que la Swiss Football League avait annoncé dans un communiqué un brin surréaliste.
«Anthony Braizat ne sera pas sanctionné malgré que, suspendu, il ait apparemment été en contact avec le banc des joueurs durant la rencontre (du 5 novembre) face au FC Saint-Gall. Le juge de l’ordonnance disciplinaire en matière de compétition de la Swiss Football League classe la procédure sans suites, estimant que les preuves ne sont pas suffisantes pour retenir une infraction.»
Ludovic Magnin sait donc à quoi s’en tenir. Et son staff aussi. Le technicien vivait avec la menace d’une suspension depuis de longues semaines déjà. Une situation qui peut paraître inconfortable, mais qui plaisait au principal intéressé, qui avait trouvé en celle-ci un moyen de canaliser certaines de ses réactions d’humeur. Cette épée de Damoclès a également laissé le temps au Lausanne-Sport d’anticiper. Et de se préparer au jour qui finirait forcément par arriver.
Manuel Hervas sur la banc face à Sion
Lors de la dernière trêve internationale, mi-novembre, le club de la Tuilière a arrangé un match amical face au FC Sion. Le genre de partie servant à «garder le rythme» et à «offrir du temps de jeu à ceux qui en ont moins», d’après la formule. Ce jour-là, ce n’est pas Ludovic Magnin qui a dirigé son équipe depuis le banc de touche. Mais Manuel Hervas, son adjoint.
Aucun empêchement dans le planning de l’ancien latéral international, simplement la volonté permettre au coach assistant et aux joueurs de vivre un match sans enjeu ensemble. Pour être prêts le jour où ça comptera. Ce jour, c’est dimanche. Et si Lausanne termine son année sur une bonne note, il le devra au moins en partie au coup d’avance qu’il s’est offert.