ValaisL’étrange histoire du chanoine devenu grand-père
Un communiqué sibyllin diffusé lundi par le Diocèse de Sion et le Prévôt du Grand-Saint-Bernard évoque la paternité ancienne d’un ses membres et sa descendance aujourd’hui.
- par
- Eric Felley
Le Prévôt du Grand-Saint-Bernard en Valais, Jean-Michel Girard, n’a pas pour habitude d’envoyer des communiqués aux médias, hors quelques nominations officielles. Mais ce lundi ce sont quelques lignes surprenantes signées de sa main, qui sont parvenues à la presse. Leur contenu est empreint de mystère concernant la paternité d’un de ses membres chanoines, ayant défait un jour son vœu de chasteté.
Voici le communiqué dans son intégralité: «Un prêtre, chanoine du Grand-Saint-Bernard, a fait savoir récemment qu’il était devenu grand-père. Ayant, à l’époque de sa paternité, remis son mandat entre les mains de ses supérieurs, la manière d’assumer sa responsabilité paternelle avait été convenue entre les parents de l’enfant et la Communauté religieuse; ainsi la suite d’un ministère sacerdotal a été reconnue possible pour le prêtre. Aujourd’hui ce prêtre n’est plus en ministère actif et ne préside plus la messe en public».
À qui? On ne le saura pas
Autrement dit, un chanoine prêtre a eu une liaison naguère, dont est né un enfant. Les parents et les chanoines se sont arrangés pour que l’auteur assume son rôle de père et qu’il continue d’exercer son ministère. Aujourd’hui cet enfant est lui-même parent et le chanoine à la retraite a fait savoir qu’il était devenu grand-père. A fait savoir à qui? On ne le saura pas. Aucune information supplémentaire ne sera donnée «par respect des personnes concernées prioritairement» conclut le communiqué.
Même les connaisseurs de la Maison du Grand-Saint-Bernard à Martigny se perdent en conjectures sur l’identité de ce père d’autrefois et de ce jeune grand-père d’aujourd’hui. Ce qui étonne plutôt, c’est la soudaine transparence qui est de mise dans ce genre d’affaires habituellement passées sous silence par les autorités ecclésiastiques. Quoi qu’il en soit, cela reste finalement un heureux événement qui touche le Diocèse de Sion, dont fait partie la Maison du Grand-Saint-Bernard.