Session d’hiver: Le Parlement enterre définitivement l’initiative paysage

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Session d’hiverLe Parlement enterre définitivement l’initiative paysage

Après le Conseil des États, le National a lui aussi refusé ce texte qui veut plafonner le nombre de bâtiments à bâtir. Une décision formelle puisque les initiants avaient déjà retiré leur texte.

Christine Talos
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Christine Talos
La zone agricole de Chiètres qui s’est énormément développée ces 20 dernières années, au grand dam des initiants.

La zone agricole de Chiètres qui s’est énormément développée ces 20 dernières années, au grand dam des initiants.

site de l’initiative.

Le Parlement balaie l’initiative paysage qui souhaitait mettre fin au boom de la construction en dehors des zones à bâtir. Un texte déjà rejeté en juin 2022 par le Conseil des États et que le National a enterré définitivement mardi par 122 voix contre 59.

Mais ce vote valait surtout pour la forme car les initiants avaient déjà retiré leur texte en octobre après le feu vert du Parlement à la révision partielle de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT 2) qui servait de contre-projet indirect à leur texte. Le comité ne retirera toutefois définitivement son initiative que si aucun référendum n’est lancé contre la LAT 2 d’ici au 15 février 2024.

Les élus en ont toutefois profité pour batailler à nouveau sur le sujet. Une minorité, emmenée par Christophe Clivaz (Verts/VS) aurait voulu maintenir l’initiative. «La LAT 2 est certes un contre-projet que nous avons soutenu en septembre dernier, mais qui a aussi de nombreuses limites et incertitudes quant à sa portée concrète», a-t-il expliqué. «Il est moins ambitieux que ce que souhaite l’initiative et n’atteint que de manière partielle l’objectif principal de cette dernière», a-t-il plaidé

Coup de gueule

Si le Vert a été suivi à gauche, l’UDC, le PLR et le Centre ont estimé en revanche que la LAT 2 remplissait suffisamment les exigences des initiants. Le député Benjamin Roduit (C/VS) a même poussé un coup de gueule. «Pourquoi diable une minorité s’obstine-t-elle à recommander l’acceptation de l’initiative? Comment justifier le fait que le Parlement doive à nouveau débattre de cet objet, si ce n’est par calcul politique? Une chose est certaine: la population est agacée par l’extrémisme de certains milieux environnementaux - elle l’a démontré dans les urnes». Il a sans doute été entendu puisque la moitié des orateurs prévus a renoncé à s’exprimer sur le sujet à la tribune…

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