Attentats de Paris : Un accusé du procès du 13-Novembre expulsé en Belgique

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Attentats de ParisUn accusé du procès du 13-Novembre expulsé en Belgique

Mercredi, le Belgo-Marocain Farid Kharkhach avait été condamné à 2 ans de prison pour avoir fourni de faux papiers à la cellule djihadiste responsable des attaques de 2015. 

Farid Kharkhach est le seul des 20 accusés pour qui la cour d’assises spéciale n’a pas retenu la qualification terroriste.

Farid Kharkhach est le seul des 20 accusés pour qui la cour d’assises spéciale n’a pas retenu la qualification terroriste.

AFP

Farid Kharkhach, condamné mercredi en France au procès des attentats du 13 novembre 2015 à deux ans d’emprisonnement, a été expulsé et remis aux autorités belges vendredi, a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur.

«Humiliation gratuite et injuste»

Le Belgo-Marocain de 39 ans, détenu depuis cinq ans et demi, était jugé pour avoir fourni de faux papiers à la cellule djihadiste responsable des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis (près de Paris). Il est le seul des 20 accusés pour qui la cour d’assises spéciale n’a pas retenu la qualification terroriste: il a été condamné pour association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie. Sa peine est la plus basse prononcée. Remis en liberté après le verdict mercredi soir, il avait cependant été placé en rétention administrative dans la foulée.

«Par décision administrative et sans qu’aucune décision n’ait été communiquée par la préfecture (des Hauts-de-Seine, en région parisienne ndlr) à ses conseils, Monsieur Kharkhach a été privé de liberté, avant même qu’il puisse rejoindre sa femme venue le chercher devant la maison d’arrêt de Nanterre», à quelques kilomètres de la capitale, depuis la Belgique où ils résident, avait regretté jeudi l’une de ses avocates, Me Fanny Vial. Elle avait condamné «avec fermeté» une «humiliation gratuite et injuste», et une «immixtion de l’administratif sur le judiciaire».

«Menace du point de vue de l’ordre public»

Sollicitée par l’AFP, la préfecture avait indiqué jeudi avoir prononcé à son encontre une mesure d’obligation de quitter le territoire en février. «La loi permet au préfet de prendre des mesures d’éloignement envers les étrangers (y compris européens) dont le comportement représente une menace du point de vue de l’ordre public», avait-t-elle justifié.

La cour n’a pas prononcé d’interdiction du territoire français à l’encontre de Farid Kharkhach, qui avait été transféré à la prison de Nanterre l’été dernier le temps du procès. Des quatorze accusés qui comparaissaient au procès des attentats du 13-Novembre, Salah Abdeslam est le seul à avoir été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, qui rend infime tout espoir de libération.

(AFP)

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