Suisse – La neutralité au coeur de l’assemblée des délégués UDC

L’assemblée des délégués de l’UDC suisse s’est tenue samedi à Coire (GR). Le parti s’est notamment attaqué à l’alignement du Conseil fédéral sur les sanctions de l’Union européenne contre la Russie. Comme le rapportent plusieurs médias, cette critique ne signifie pas pour autant que l’UDC est complaisante vis-à-vis de la politique de Vladimir Poutine, a répété le président du parti agrarien Marco Chiesa.

Vendredi soir, le comité de l’UDC suisse avait adopté une résolution à l’attention de l’assemblée des délégués en faveur «de la neutralité armée perpétuelle intégrale» du pays. Cette dernière est, selon la formation politique, garante de la paix et de la sécurité de la Suisse «depuis plus de 200 ans». L’UDC demande notamment au Conseil fédéral de renoncer à tout rapprochement avec l’OTAN ou à la politique de sécurité et de défense commune de l’UE (PESCO).

La requête émanant du président du PLR Thierry Burkart visant un rapprochement de la Suisse et de l’OTAN témoigne de l’urgence de cette exigence, estiment les cadres du parti agrarien. «La Suisse est un pays neutre, elle ne doit pas participer à des guerres», écrivent-ils car celui qui se rattache à l’OTAN devient «partie prenante aux conflits».

L’UDC a aussi dénoncé samedi la demande d’adhésion de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU, rapportent plusieurs médias dont la «RTS». L’Union démocratique du centre demande une hausse de 2 milliards de francs du budget de l’armée suisse et exige que l’initiative contre les avions de combat soit retirée.

Les délégués ont également donné leurs consignes de vote en vue du scrutin 15 mai. Ils disent non à la modification de la loi sur les transplantations d’organes. Ils ont par contre soutenu l’arrêté fédéral sur le financement destiné à renforcer l’agence européenne Frontex. La «Lex Netflix», visant le prélèvement d’une taxe sur les plateformes de streaming, n’a quant à elle reçu aucune voix favorable.