Mauvaise réputation?Johnny Depp pense qu’il est «boycotté par Hollywood»
L’acteur est sorti de sa réserve médiatique dans un entretien pour le «Sunday Times» au sujet de son dernier film, «Minamata».
- par
- L. F.
Qu’il paraît loin le temps où Johnny Depp battait des records en incarnant cinq fois le capitaine Jack Sparrow dans la saga «Pirates des Caraïbes», entre 2003 et 2017. L’été dernier, son nom est apparu quasi tous les jours en unes des tabloïds britanniques après avoir attaqué pour diffamation «The Sun» qui l’avait qualifié de «frappeur de femmes». Durant le procès, lui et son ex, Amber Heard, ont lavé leur linge sale en public. Et ce chapitre judiciaire, toujours pas terminé, a notamment coûté à l’acteur son rôle dans la suite des «Animaux fantastiques», remplacé qu’il a été par Mads Mikkelsen.
Devenu rare en interview, l’acteur s’est pourtant confié au «Sunday Times»: il a estimé que Hollywood le traitait comme un paria. L’acteur de 58 ans a évoqué le sort réservé à son dernier film en date, «Minamata», où il incarne le photographe de guerre W. Eugene Smith, qui, dans les années 70, a suivi les effets de la pollution industrielle, par la firme Chisso, sur les habitants d’un village japonais.
Présenté au Festival de Berlin 2020, «Minamata» est sorti au Royaume-Uni le 6 août dernier mais n’est pas agendé aux États-Unis. Pour Johnny Depp, c’est parce que c’est lui qui porte le film: «Il y a des films qui touchent les gens, et ce film a un impact sur ceux de Minamata et ceux qui vivent des choses similaires. Et tout ça pour rien… juste à cause du fait que je suis boycotté par Hollywood? Tout ça pour un seul homme, un seul acteur dans une situation désagréable et compliquée?»
En juillet, le studio MGM avait assuré que «Minamata» faisait toujours partie de leur line-up.
Honoré en Espagne
Johnny Depp aurait pu se consoler en allant chercher, le 22 septembre à San Sebastián, en Espagne, le prix Donostia, qui récompensera sa carrière. Mais il risque d’être chahuté durant la cérémonie, des associations féministes ayant critiqué ce choix. Pour l’instant, le directeur du festival tient bon. «Nous sommes farouchement opposés à toutes violences faites aux femmes mais, que nous sachions, Johnny Depp n’a pas été arrêté, condamné ou emprisonné pour aucune forme d’agression ou de violence envers une femme. Nous sommes attachés à la présomption d’innocence et refusons le lynchage pratiqué sur les réseaux sociaux», a-t-il déclaré.