Attaques à Jérusalem: Un Israélien succombe à ses blessures, le bilan passe à deux morts 

Un Israélien blessé dans un double attentat à la bombe mercredi à Jérusalem est décédé samedi, portant à deux morts le bilan de ces attaques, a annoncé une source hospitalière. Le double attentat n’a pas été revendiqué mais le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, l’a salué comme «le prix des crimes et des agressions» d’Israël «contre notre peuple».

L’Israélien Tadesa Teshuma, grièvement blessé, a succombé samedi, a indiqué l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem où il avait été transféré. La double attaque à des arrêts de bus avait déjà coûté la vie à un adolescent israélo-canadien de 15 ans, Aryeh Schupak, tué dans la première explosion alors qu’il attendait le bus pour se rendre à son école talmudique. Treize personnes ont été blessées.

Une source sécuritaire avait précisé à l’AFP que les bombes avaient été activées à distance. Samedi, les forces de sécurité israéliennes ont brièvement bloqué une route principale à Jérusalem en raison de la découverte d’un colis suspect non loin du site des attentats. Une fausse alerte, a plus tard indiqué la police.

Le double attentat a été perpétré sur fond d’une poussée des violences liées au conflit israélo-palestinien et de tractations sur la formation d’un gouvernement mené par l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui pourrait être le plus à droite de l’histoire d’Israël. Le secteur oriental de Jérusalem est occupé par Israël depuis 1967, de même que le territoire palestinien de Cisjordanie. La bande de Gaza, une enclave palestinienne, est sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Dans la foulée d’attaques anti-israéliennes meurtrières en mars et avril menées par des Palestiniens, l’armée israélienne a mené plus de 2000 raids en Cisjordanie notamment dans les secteurs de Jénine et Naplouse. Ces raids israéliens, et les heurts qui y sont parfois associés, ont fait plus de 125 morts côté palestinien, bilan le plus lourd depuis sept ans selon l’ONU.