Iran: Un institut français fermé en représailles aux caricatures

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IranUn institut français fermé en représailles aux caricatures

Les dessins, représentant l’ayatollah Khomeini et publiés dans «Charlie Hebdo», ont provoqué l’ire du régime iranien. Téhéran affirme qu’il s’agit seulement de la première «étape».

Le régime iranien ne tolère pas les représentations considérées comme «insultantes» de son chef suprême, l’Ayatollah Khomeini (ici sur la photo, en janvier 2023).

Le régime iranien ne tolère pas les représentations considérées comme «insultantes» de son chef suprême, l’Ayatollah Khomeini (ici sur la photo, en janvier 2023).

AFP PHOTO / HO / KHAMENEI.IR

L’Iran avait averti mercredi, Paris, qu’il réagirait après la publication de caricatures «insultantes» de l’ayatollah Ali Khamenei dans le magazine satirique français Charlie Hebdo.

«(...) Le ministère met fin aux activités de l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) comme une première étape» de la réponse iranienne aux caricatures, affirme un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

Selon son site, l’IFRI est affilié au ministère français des Affaires étrangères. Il est né en 1983 après la fusion de la Délégation Archéologique Française en Iran (DAFI), créée en 1897, et de l’Institut Français d’Iranologie de Téhéran (IFIT), fondé en 1947 par Henry Corbin.

L’IFRI, situé dans le centre de Téhéran, avait été fermé durant de longues années. Il avait rouvert sous la présidence du modéré Hassan Rohani (2013-2021) comme un signe du réchauffement des relations entre la France et l’Iran. Il comprend notamment une riche bibliothèque, utilisée par les étudiants de la langue française et des universitaires iraniens.

«Annonces regrettables»

Le gouvernement français n’a pas été encore mis au courant d’une telle décision. «Nous n’avons reçu aucune information officielle à ce stade concernant les annonces faites par voie de presse des autorités iraniennes relatives à la fermeture de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI)", a souligné la porte-parole du quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre.

«Elles seraient évidemment regrettables si elles se confirmaient», a-t-elle ajouté dans une déclaration écrite.

(AFP)

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