FootballBarcelone s’offre la Ligue des champions féminine grâce à une «remontada»
Les Catalanes, avec Ana-Maria Crnogorcevic dès la 79e minute, ont battu Wolfsburg 3-2 alors qu’elles étaient menées 0-2 à la mi-temps, pour s’offrir leur deuxième sacre dans la compétition après 2021.
Les Espagnoles du FC Barcelone sont revenues de très loin, samedi à Eindhoven, pour gratter une deuxième Ligue des champions face aux «Louves» de Wolfsburg (3-2) au terme d’une finale renversante, spectaculaire et disputée dans un stade comble et joyeux.
Menées 2-0 à la mi-temps, les Blaugranas ont renversé la vapeur dans une seconde période survoltée qui a fait chavirer de bonheur les milliers de supporters catalans venus garnir le PSV Stadion, rempli par plus de 33’000 personnes.
La fête du Barça Femini, commencée dans les rues ensoleillées d’Eindhoven, a pourtant failli être gâchée par le départ canon des «Wölfinnen», plus entreprenantes et ultra-efficaces sous les coups de boutoir d’Ewa Pajor (3e, 0-1) et Alexandra Popp (37e, 0-2).
Mais les Catalanes se sont approprié la devise de leurs adversaires, «Immer Hungrig» («toujours affamées»), pour les croquer au retour des vestiaires. Patricia «Patri» Guijarro (48e, 50e) a sonné la révolte, du pied gauche puis de la tête, et Fridolina Rölfo (70e) a fini le travail, déclenchant un vacarme de tous les diables dans les tribunes colorées de bleu et de grenat. La Bernoise Ana-Maria Crnogorcevic est entrée à la 79e minute sur la pelouse.
Le traumatisme de 2022 effacé
Deux ans après le titre inaugural de 2021, les Barcelonaises assoient un peu plus le rêve d’hégémonie européenne qu’elles cultivent face à l’affaiblissement de Lyon, monstre sacré du football féminin avec ses huit couronnes, éliminé au printemps en quart de finale.
Le souvenir «traumatisant», comme l’a avoué vendredi la double Ballon d’or Alexia Putellas, de la finale perdue la saison dernière face à l’OL est désormais derrière elle, avec un avenir radieux à cultiver.
Elles ont prouvé samedi qu’elles avaient bien plus qu’une technique soyeuse et une pléiade de stars dans leur effectif. Le triomphe d’Eindhoven est aussi le sacre de leur mental d’acier, pourtant la qualité première attribuée à leurs adversaires allemandes.
Les Louves ont mordu à pleines dents au coup d’envoi dans la défense trop tendre des Espagnoles. Le neuvième but cette saison en C1 de Pajor et le quatrième lors d’une finale européenne pour Popp, record d’Ada Hegerberg égalé, n’ont toutefois pas tué le suspense, grâce à l’incroyable résilience des nouvelles championnes d’Europe.
Pour Wolfsburg, sacré en 2013 et 2014, c’est une cruelle désillusion de plus. Il s’agit de la quatrième finale continentale d’affilée perdue par les Allemandes après 2016, 2018 et 2020, à chaque fois face à Lyon. Le Barça a connu ces tourments en 2019 et 2022, un apprentissage difficile mais sûrement bénéfique au moment d’absorber la pression de ces sommets d’ivresse.
L’équipe dirigée par Jonatan Giraldez s’est comportée en championne, samedi, et a conclu avec orgueil une campagne européenne disputée sans Putellas, gravement blessée l’été dernier avec la sélection et revenue seulement fin avril sur les terrains.
La Ballon d’or 2021 et 2022 s’est offert un bain de foule et une ovation en entrant dans les dernières minutes de la finale, sa première apparition cette saison dans la compétition. De quoi parachever la fête côté Barça.