FribourgS’empiffrer de séries télé ne nous empêche pas de dormir
Des chercheurs de l‘Uni dévoilent que «binge-watcher» une série n’a que peu d’effets sur la qualité du sommeil.
Pour un projet intitulé «L’usage excessif des médias aux temps de Netflix», financé par le Fonds national suisse (FNS), deux professeurs de l’Université de Fribourg (UniFr) se sont intéressés à l’impact réel sur notre sommeil de binge-watcher des séries à suspense avant de dormir.
Pour ce faire, 50 jeunes dormeurs en bonne santé ont passé deux nuits dans un laboratoire du sommeil. «Une nuit, ils ont regardé 3-4 épisodes d’une série télévisée à suspense avant d’aller se coucher. L’autre, ils ont regardé une série documentaire neutre, pendant le même laps de temps avant d’aller dormir. Pour un groupe de participants, la série à suspense se terminait par un cliffhanger (un élément qui incite à commencer l’épisode suivant), tandis que pour l’autre, elle était manipulée pour se terminer dans une situation calme», détaille l’UniFr dans un communiqué de presse.
Grâce à un électroencéphalogramme, ils ont ensuite mesuré l’activité électrique de leur cerveau en mettant l’accent sur le temps nécessaire pour s’endormir et la qualité du sommeil.
Les résultats montrent que «malgré la nette augmentation de l’excitation avant le sommeil, les effets d’une série à suspense sur la qualité du sommeil n’étaient pas très différents de ceux d’un documentaire neutre». Et à la surprise des chercheurs, «la latence d’endormissement a même été réduite de manière significative après la série». En revanche, les sujets testés passaient moins de temps en sommeil profond lorsque la série se termine par un cliffhanger».
Malgré tout, au vu de ces résultats, les chercheurs recommandent de «réduire l’utilisation des cliffhangers dans les séries télévisées ou, au moins, d’arrêter l’épisode avant, si l’on veut profiter d’un sommeil sain».