US OpenRafael Nadal exécute Richard Gasquet
L’Espagnol a fait vivre un calvaire au Français, battu pour la 18e fois en autant de confrontations. Carlos Alcaraz a lui aussi fait fort.
Rafael Nadal, après deux premiers tours cahoteux, a accéléré la cadence à l’US Open samedi, faisant longtemps vivre un calvaire à Richard Gasquet, pour rallier les 8e de finale, imité par le phénomène Carlos Alcaraz et la No 1 mondiale Iga Swiatek.
L’Espagnol, 3e mondial, s’est imposé 6-0 6-1 7-5, infligeant à sa victime préférée sa 18e défaite en autant de confrontations. La plus lourde aussi en Grand Chelem, du niveau de celle qu’avait concédé le Français à Roland-Garros en 2015 contre Novak Djokovic (6-1 6-2 6-3).
Et encore, si Gasquet a pu marquer six jeux dans cette rencontre, c’est au prix d’un baroud d’honneur dans le troisième set, durant lequel il a enfin lâché ses coups. Nadal, qui a enfin vu un peu d’adversité se manifester, a fait en sorte de ne pas laisser Gasquet nourrir d’espoir de remontée, après son débreak à 2-2. Une manche accrochée, finalement plus utile que les deux précédentes pour ce qui est de peaufiner des réglages.
«C’est mon meilleur match du tournoi, il y a eu beaucoup d’améliorations, j’ai haussé mon niveau de jeu, c’est important», a souligné le Majorquin, qui veut porter à 23 son record de titres du Grand Chelem et aura pour adversaire au prochain tour l’Américain Frances Tiafoe (26e), tombeur de l’Argentin Diego Schwartzman (16e).
Autre satisfaction: il n’a nullement été gêné par son nez, blessé jeudi soir par sa raquette après un rebond malencontreux. «Il est un peu plus gros que d’habitude, mais il est toujours là, ça va», a-t-il assuré en plaisantant.
Plus tôt, son jeune compatriote Carlos Alcaraz s’est aussi mis en mode express, pour expédier 6-3 6-3 6-3 l’Américain Jenson Brooksby (43e), confirmant son statut de prétendant au titre.
«J’ai très, très bien joué. A un haut niveau», s’est félicité l’Espagnol (4e) de 19 ans, qui affrontera en 8e le Croate Marin Cilic (17e et lauréat 2014), vainqueur du Britannique Daniel Evans (23e).
L’an dernier, pour sa première participation, Alcaraz s’était révélé à New York où il avait atteint les quarts de finale, après avoir notamment écarté le Grec Stefanos Tsitsipas dans un match mémorable. Cette année, il a confirmé son émergence, remportant quatre tournois dont les Masters 1000 de Miami et de Madrid.
Comme lui, Cameron Norrie (9e) n’a toujours pas perdu un set à New York. Le Britannique de 27 ans, demi-finaliste à Wimbledon, a atteint pour la première fois les 8e de finale à Flushing Meadows, en battant aisément 7-5 6-4 6-1 le Danois Holger Rune (33e).
Il sera opposé au Russe Andrey Rublev (11e), qui a dû batailler plus de quatre heures pour vaincre 6-4 2-6 6-7 (3-7) 6-4 7-6 (10-7) le Canadien Denis Shapovalov (21e).
Swiatek pas dans le rythme
Chez les femmes, au lendemain de l’élimination de Serena Williams, actant la retraite de la légendaire joueuse aux 23 Grands Chelems, les choses ont repris leur cours et la No 1 mondiale Iga Swiatek a dû un peu s’employer pour vaincre 6-3 6-4 l’Américaine Lauren Davis (105e).
Après un premier set remporté assez sereinement, la Polonaise, lauréate à Roland-Garros pour la deuxième fois en juin, a ensuite eu plus de difficultés à contenir son adversaire, qui a mené 4-1. Swiatek s’est alors ressaisie, alignant cinq jeux d’affilée pour s’imposer en moins de deux heures.
«C’était un match difficile, je n’ai pas vraiment pu trouver mon rythme», a dit celle qui affrontera l’Allemande Julie Niemeier (108e) pour tenter d’atteindre les quarts pour la première fois de sa carrière.
Parmi les autres qualifiées notables, Petra Kvitova (21e) au terme d’un superbe duel remporté 5-7 6-3 7-6 (12-10) face à l’Espagnole Garbiñe Muguruza (10e). La Tchèque, championne à Wimbledon en 2014, affrontera l’Américaine Jessica Pegula (8e). Victoria Azarenka (26e) défiera elle la Tchèque Karolina Pliskova (22e).
Cornet sortie en deux sets
Quant à la Française Alizé Cornet, 40e mondiale, elle a été éliminée en deux sets, 6-4 7-6 (11-9) par l’Américaine Danielle Collins (19e), qui avait déjà mis fin en début de saison au plus beau parcours de la Française en Grand Chelem, en quarts de finale à l’Open d’Australie.
«Alizé jouait très bien, elle m’a poussée à bout, il m’a fallu un gros mental pour la battre. Quand on regarde Alizé, elle se bat toujours, son jeu d’anticipation est un des meilleurs du circuit», a commenté Collins, qui affrontera en 8es de finale la Bélarusse Aryna Sabalenka (6e).