Crise politique et économiqueAu bord de la faillite, le Sri Lanka demande l’aide du FMI
Face aux pénuries et à l’explosion des prix, le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa va réclamer un prêt au Fonds monétaire international.
Le Sri Lanka, au bord de la faillite depuis l’effondrement du tourisme avec le Covid-19, va solliciter un prêt du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé mercredi son président, alors que l’île peine à importer et connaît de graves pénuries.
Explosion des prix
«Après mes discussions avec le Fonds monétaire international, j’ai décidé de travailler avec eux», a annoncé le président Gotabaya Rajapaksa dans une adresse à la Nation, au lendemain de pourparlers avec une délégation du FMI, venue à Colombo au chevet d’un pays où tout vient à manquer, médicaments, nourriture, essence, faisant exploser les prix.
La crise a pris une tournure politique. Mardi, à l’appel de l’opposition, une foule a tenté d’envahir le bureau du président et plusieurs des axes principaux de Colombo ont été bloqués par des manifestants, parvenus à se rassembler dans la capitale malgré les fortes perturbations des transports publics depuis plusieurs semaines engendrées par le manque de carburant.
Tourisme sinistré
Le secteur touristique, une source majeure de devises pour le Sri Lanka et ses 22 millions d’habitants, est totalement sinistré depuis le début de la pandémie de Covid-19 et les attentats islamistes de Pâques 2019.
Faute de devises, le pays ne finance plus ses importations et a dû se résoudre à une dévaluation, sur le conseil du FMI.