VaudLégère baisse des violences domestiques l’an dernier
Le Canton constate une baisse des infractions sur un an mais ne compte pas baisser la garde dans sa lutte contre les violences domestiques.
Le nombre d’affaires de police liées à la violence domestique est en légère diminution dans le canton de Vaud. Les autorités précisent vendredi que le nombre de cas est passé de 1617 à 1498 entre 2021 et 2022. Le nombre d’infractions résultant de ces affaires est aussi en baisse. Toutefois, avertit le canton, il est encore «prématuré pour parler de changement de tendance» car des fluctuations des chiffres ont été observées par le passé.
Si la statistique révèle un progrès sur un an, les organisations constatent une tendance inverse. Les consultations au Centre d’aide aux victimes (LAVI) ne cessent de progresser depuis 2016 et s’élèvent à 1’207 en 2022. Le haut taux d’occupation du Centre d’accueil MalleyPrairie (CMP) confirme l’importance de l’hébergement des victimes.
«Renforcer l’action publique»
En 2022, 204 femmes ont pu trouver refuge et assistance sur les deux sites. Quant au Centre Prévention de l’Ale (CPAle), il observe une augmentation de la proportion des personnes auteures expulsées du domicile qui se rendent à un premier entretien. Enfin, le canton porte aux enfants exposés à la violence dans le couple parental une attention particulière. «Malheureusement, les chiffres restent importants avec 611 signalements», écrit-il.
Conscient de l’importance de la problématique de la violence domestique, le Conseil d’Etat vaudois dit être «déterminé à renfoncer l’action publique». Il a notamment adopté en 2022 des mesures visant au renforcement du soutien pour les femmes migrantes victimes de violence domestique dans le domaine de l’hébergement, du conseil et de la prise en charge.
La moitié des infractions violentes
La violence domestique reste un problème majeur en matière de sécurité des personnes, écrit le canton de Vaud. Les infractions exercées dans un contexte de relation de couple ou de parenté représentent la moitié des infractions de violence constatées ces huit dernières années dans le canton. En 2002, cette proportion a augmenté et représente 59%. Les femmes restent encore surreprésentées parmi les personnes lésées à hauteur de 70%.