Hockey sur glace: Voici les histoires des play-off qui se reproduisent chaque année

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Hockey sur glaceVoici les histoires des play-off qui se reproduisent chaque année

Chaque année en play-off, certains événements se reproduisent invariablement. Lematin.ch a sélectionné les meilleurs avant le coup d’envoi des séries pour le titre, ce week-end.

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
Chris DiDomenico et Fribourg-Gottéron, en 2022 en play-off. Les années se suivent et certains épisodes de play-off se reproduisent invariablement.

Chris DiDomenico et Fribourg-Gottéron, en 2022 en play-off. Les années se suivent et certains épisodes de play-off se reproduisent invariablement.

Claudio De Capitani/freshfocus

Le match interminable

Les play-off, c’est aussi le retour des matches qui, potentiellement, peuvent se terminer au milieu de la nuit. En général, cela arrive généralement lorsque Genève est impliqué, comme en 2019 contre Berne après 117 minutes de jeu ou en 2023 à Lugano après 114 minutes, mais avec l’élimination prématurée des champions en titre, voici une raison en moins de penser qu’il faudra tôt ou tard assister à des prolongations interminables. Reste que même sans le GSHC, on n’est pas à l’abri. En 2022, Fribourg et Lausanne nous avaient fait le coup, se départageant après 105 minutes, à minuit et 24 minutes. C’est long, très long…

Le gardien qui flambe

Elu MVP, Robert Mayer avait été phénoménal l’an dernier en play-off avec Genève-Servette.

Elu MVP, Robert Mayer avait été phénoménal l’an dernier en play-off avec Genève-Servette.

Martin Meienberger/freshfocus

Comme l’an dernier avec Robert Mayer, qui avait pris feu au début des play-off avant de guider Genève-Servette vers son premier titre de champion. Reste désormais à voir qui sera le nouveau Robert Mayer des play-off 2024.

Le retour des vilains gestes (et du juge unique):

Les fans de hockey en ont l’habitude. Les play-off, c’est aussi le retour des sales coups en tous genres: coups de canne, coups de coude, coups de poings, le tout sous le regard d’arbitres soudainement devenus plus complaisants que durant la saison régulière. Et qui dit vilains coups dit aussi retour au premier plan du juge unique. Les clubs n’hésitent plus à dénoncer les joueurs adverses, le juge unique a de nouveau beaucoup de boulot. Le retour au premier plan du juge unique garantit aussi que l’on ne sera pas d’accord avec les sanctions qui seront prononcées, surtout lorsqu’il s’agira des clubs romands, forcément défavorisés. «Liga Mafia»? Ce n’est en tout cas pas à Fribourg que l’on me contredira.

Les coups bas sur les réseaux sociaux

Le Big Bang a eu lieu en 2021.

Le Big Bang a eu lieu en 2021.

freshfocus

La théorie du Big Bang, cela vous rappelle quelque chose? Cela remonte à la légendaire série entre le LHC et Zurich lors des play-off 2021, avec pour acteur principal Denis Malgin, alors joueur émérite des Lions vaudois. Après avoir été «posterizé» contre le plexiglas du Hallenstadion et blessé par une énorme charge de Christian Marti, le club zurichois avait mis le feu aux réseaux sociaux en twittant une vidéo de l’action intitulée «The Big Bang Theory by #54 Christian Marti». Dix minutes de pénalité pour conduite anti-sportive.

Les coaches qui se crêpent le chignon

Cet épisode célèbre, avec Peter Popovic et Rikard Grönborg, aurait pu être tiré d’une scène de play-off, mais il a eu lieu durant la saison régulière.

Cet épisode célèbre, avec Peter Popovic et Rikard Grönborg, aurait pu être tiré d’une scène de play-off, mais il a eu lieu durant la saison régulière.

Claudio Thoma/freshfocus

Les play-off, c’est aussi le moment de l’année où les coaches sont prêts à «jeter les gants» pour défendre leur équipe. Il y a bien sûr eu le légendaire épisode entre Rikard Grönborg (Zurich) et John Fust (Lausanne) en 2021 ou celui entre les deux Christian, Wohlwend (Ajoie) et Dubé (Fribourg) en 2023, sauf que ceux-ci n’ont pas eu lieu en play-off mais durant la saison régulière. Non, le “GOAT” de toutes les altercations entre entraîneurs en play-off est bel et bien le clash entre Marc Crawford (Zurich) et Kevin «Hockeygott» Schläpfer, que le Canadien du «Z» avait surnommé «Hollywood» en prime time à la télévision. Mythique.

Les chamailleries entre dirigeants

«Das ist Kindergarten.» Les Zurich Lions avaient dénoncé, avec une pointe de condescendance, l’attitude des Lausannois durant le quart de finale de 2021.La raison? Le club vaudois venait de faire opposition à la suspension pour un seul match du meilleur joueur du «Z», Sven Andrighetto. «Faut-il que nous fassions une compilation de toutes les scènes où nous nous sommes fait agresser?», avait répondu le «Z», appuyé par certains médias alémaniques qui avaient surenchéri: «Voici comment le LHC fait la guerre sur la glace» et même surnommé le Canadien du LHC Mark Barberio de… «Barbier de Lausanne». Grandiose.

Les bagarres, même à l’échauffement

En Suisse, on ne se bat pas souvent, au contraire de la NHL ou de la KHL, par exemple. Sauf en play-off. Certains joueurs se battent même… à l’échauffement! Comme le Canadien Alexandre Picard à l’époque sous le maillot du HC Davos, et Timo Helbling, employé du CP Berne, durant les play-off de 2013. Après tout, c’est vrai: pourquoi attendre que les arbitres vous aient à l’oeil pendant le match s’il est possible de distribuer gratuitement quelques patates à l’échauffement? 

Le joueur qui affûte les fans adverses

Un peu de stretching devant la Curva Nord n’a jamais fait de mal à personne, surtout pas à Tanner Richard.

Un peu de stretching devant la Curva Nord n’a jamais fait de mal à personne, surtout pas à Tanner Richard.

Marusca Rezzonico/freshfocus

Chris Didomenico s’était fait beaucoup d’amis la saison passée lors de la série entre Bienne et Berne et avait même proposé à deux fonctionnaires biennois de leur «arracher toutes les dents» dans les couloirs de la Tissot Arena. Une proposition indécente qui avait été déclinée, faut-il le préciser. S’il est vrai que «DiDo», alors qu’il portait encore le maillot de Berne avait bien affûté les fans de Gottéron à la BCF Arena (tout est pardonné depuis), le Canadien fait bien pâle figure en comparaison avec Tanner Richard. Le joueur de Genève-Servette avait placé la barre très haut la saison passée en play-off dans sa relation privilégiée avec l’intégralité des fans du HC Lugano.

Des couples qui se forment

DiDomenico/Rathgeb, le couple le plus glamour des play-off 2023.

DiDomenico/Rathgeb, le couple le plus glamour des play-off 2023.

Claudio De Capitani/freshfocus

Les play-off, la testostérone, l’adrénaline, le printemps qui arrive, tous ces éléments font que de nombreux couples se forment à cette période de l’année. Il y a eu le très glamour duo «DiDomenico/Rathgeb» la saison passée en quarts de finale entre Bienne et Berne. Et pendant ces play-off 2024? Quels hockeyeurs vont «matcher» au premier coup d’oeil?

La «remontada» des play-off

Il y a eu la finale 2022 entre Zoug et Zurich, lorsque le ZSC menait 3-0 avant de perdre dramatiquement la série 4-3. Un épisode grandiose dans l’histoire des play-off. Il y a aussi eu Ambri-Lugano, en 2006 au stade des quarts de finale. Les Léventins menaient 3-0, avant de tout laisser filer. Le HC Davos est aussi revenu de nulle part en 2008 et 2022, à chaque fois en quarts, pour s’imposer 4-3 après avoir été mené 3-0. Et cette fois-ci, quelle équipe réussira la plus belle «remontada» des play-off?

Le club qui tombe dans le panneau

C’est un grand classique. La palme revient toutefois au HC Davos. L’anecdote est légendaire: en 2003, Davos menait 2-0 en finale lorsque le manager de l’époque, le Romand Gérard Scheidegger, s’était laissé photographier devant son ordinateur avec le logo des t-shirts commémoratifs «HC Davos - Meister 2003». En 2022 avant le quatrième acte qui aurait dû couronner les Zurich Lions, qui menaient alors 3-0 face à Zoug, l’écran géant du Hallenstadion avait affiché «Schweizermeister» tandis que les joueurs zougois s’échauffaient. Le boute-en-train du EV Zoug, le Suédois Carl Klingberg, avait pris un selfie, hilare, devant l’écran où était inscrit «Champion de Suisse». Quelques jours plus tard, l’EVZ soulevait le trophée national. Et cette fois-ci, qui tombera dans le panneau?

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