Jérusalem-Est: Sept morts dans un attentat contre une synagogue, l’assaillant abattu 

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Jérusalem-EstSept morts dans un attentat contre une synagogue, l’assaillant abattu

Un Palestinien a ouvert le feu vendredi dans le quartier de Neve Yaakov, peuplé de colons juifs. On déplore également une dizaine de blessés. 

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de la fusillade, vendredi à Jérusalem-Est.

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de la fusillade, vendredi à Jérusalem-Est. 

AFP

Sept personnes ont été tuées vendredi par un homme armé ayant ouvert le feu près d’une synagogue à Jérusalem-Est pendant les prières du début du shabbat avant d’être lui-même abattu, dernière épisode d’un nouvel accès de violence meurtrière entre Israéliens et Palestiniens.

«Une des pires attaques de ces dernières années»

«Sept civils» ont été tués par un assaillant armé ayant ouvert le feu vers 20H15 (19h15 en Suisse) dans la rue à proximité de cette synagogue à Neve Yaacov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël, selon un communiqué de la police israélienne. Il s’agit «d’une des pires attaques de ces dernières années» contre des Israéliens, a déclaré à la télévision israélienne Kobi Shabtai, le chef de la police. Selon la police, l’auteur de la fusillade, un Palestinien résident de Jérusalem-Est âgé de 21 ans, a été abattu par des policiers après avoir pris la fuite à bord d’une voiture.

«Absolument épouvantable»

L’attentat, qui survient dans un contexte de nouvel accès de violence entre Israéliens et Palestiniens depuis 36 heures, a été immédiatement condamné par Washington. «C’est absolument épouvantable», a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel.

«Nous condamnons cette apparente attaque terroriste dans les termes les plus forts», a-t-il ajouté en précisant qu’il n’y avait aucun changement dans le programme du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui doit se rendre à partir de dimanche en Egypte puis lundi et mardi à Jérusalem et Ramallah. Il y discutera «de mesures à prendre pour une désescalade des tensions», a-t-il ajouté. Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a dit avoir recensé au total dix victimes touchées par balles, parmi lesquelles un homme de 70 ans et un adolescent de 14 ans.

AFP

Désamorcer l’escalade? 

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu sur les lieux de l’attaque, où des journalistes de l’AFP ont pu voir trois cadavres étendus dans la rue. «J’ai entendu beaucoup de tirs de balles», a déclaré à l’AFP Matanel Almalem, un étudiant de 18 ans vivant à côté de la synagogue.

La fusillade intervient au lendemain de la mort de neuf Palestiniens dans un raid des forces armées israéliennes dans le camp de Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée. Le raid, qui a également fait des dizaines de blessés, ciblait le groupe Jihad islamique qui planifiait une attaque en Israël, d’après des sources israéliennes. Un dixième Palestinien a été tué jeudi par des tirs israéliens à Al-Ram, près de Ramallah, selon le ministère palestinien de la Santé. Les Nations unies n’ont pas recensé un bilan aussi élevé en une seule opération israélienne en Cisjordanie depuis qu’elles ont commencé à comptabiliser en 2005 les victimes du conflit israélo-palestinien.

En représailles, des roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza, sous le contrôle du mouvement du Hamas. Israël a répliqué dans la foulée par des frappes contre le micro-territoire palestinien. Aucune victime n’a été recensée dans cette passe d’armes. En réaction au raid israélien à Jénine, l’Autorité palestinienne a décidé de mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, une première depuis 2020.


(AFP)

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