Valais - Il offre une prime aux ados qui se font vacciner

L’information a été dévoilée jeudi par la télévision régionale Canal 9. Le promoteur et mécène de Martigny, Léonard Gianadda, a décidé de faire sa part dans la campagne de vaccination. Il met 25 000 francs sur la table pour encourager les jeunes de 15 à 20 ans à se faire vacciner. Ceux-ci doivent s’inscrire jusqu’au 31 octobre à la Fondation Annette et Léonard Gianadda. Un tirage au sort en bonne et due forme sera effectué pour déterminer les 100 qui toucheront cette prime.

L’année dernière, il avait déjà sorti 30 000 francs de sa poche pour contribuer à payer la location des terrasses en faveur des établissements publics de la ville de Martigny. Ici il explique: «Cette action ne vise à récompenser personne. Son objectif est d’encourager et inciter les jeunes à se faire vacciner. Si on veut s’en sortir à long terme, la seule issue est la vaccination».

Le conseiller d’État en charge de la Santé, Mathias Reynard, s’est réjoui de cette démarche, tout en précisant: «A notre niveau, nous tentons d’encourager la population à se faire vacciner par des mesures de prévention et de sensibilisation ainsi qu’en facilitant l’accès à la vaccination.» Pas question que le canton lance une opération similaire: «Ce genre d’initiative, dit-il, peut être très bien accueillie dans un contexte privé, mais peut en revanche être mal interprétée, si elle est mise en place par les autorités cantonales.»

En effet, tout le monde ne semble pas d’accord avec cette méthode. Sur Facebook, la tenancière d’un restaurant italien de Martigny a fait une vidéo, où elle reproche à Léonard Gianadda de se mêler de ce qui ne le regarde pas: «Ce sont les parents eux-mêmes, dit-elle, qui doivent décider pour leurs enfants. Cela m’étonne de vous, je ne comprends pas pourquoi vous avez fait cela. J’invite tous les jeunes et tous les parents à ne pas accepter cet argent, parce que la santé de nos enfants n’a pas de prix».

Pour montrer son désaccord, elle est allée jusqu’à la Fondation Gianadda pour lui rendre les 400 francs qu’elle avait économisés sur la location de sa terrasse l’année dernière.