Etats-Unis: Biden et Trump s’invitent dans la grève du secteur auto

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États-UnisBiden et Trump s’invitent dans la grève du secteur auto

La grève dans le secteur automobile américain s’est amplifiée vendredi avec l’annonce d’une prochaine visite du président Joe Biden pour tenter de griller la politesse à Donald Trump.

Des membres du syndicat United Auto Workers (UAW) défilent dans les rues du centre-ville de Detroit après un rassemblement au premier jour de la grève de l’UAW à Detroit, Michigan, le 15 septembre 2023.

Des membres du syndicat United Auto Workers (UAW) défilent dans les rues du centre-ville de Detroit après un rassemblement au premier jour de la grève de l’UAW à Detroit, Michigan, le 15 septembre 2023.

AFP

Le président démocrate, qui se qualifie volontiers de premier soutien des syndicats américains, et qui avait d’ailleurs été invité à faire un tel geste, se déplacera dans le Michigan mardi sur un piquet de grève, en signe de «solidarité». «Il est temps d’avoir un accord gagnant-gagnant» entre les constructeurs automobiles et le syndicat UAW (United Auto Workers), a déclaré Joe Biden dans un message sur X (anciennement Twitter).

Le démocrate de 80 ans a déjà, plusieurs fois, estimé publiquement que les constructeurs devaient faire profiter les salariés de leurs «bénéfices records». Il avait jusqu’ici prévu de consacrer la semaine prochaine à un voyage dans l’Ouest. Mais l’occasion est trop belle de griller la politesse à son grand rival Donald Trump, qui lui aussi se veut le champion des ouvriers et des milieux populaires.

L’ancien président républicain, favori de la primaire de son parti en vue de la présidentielle de 2024, a en effet prévu pour sa part d’aller sur un piquet de grève mercredi. Et aussi dans le Michigan, un État clé sur le plan électoral. De quoi politiser, brusquement, un mouvement social qui s’est nettement amplifié vendredi.

«Pas attendre l’éternité»

La grève s’est étendue chez les constructeurs automobiles américains General Motors et Stellantis, faute d’avancée dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de «réels progrès» ont été effectués. Depuis vendredi midi (17 en Suisse), les 38 centres de distribution de pièces détachées de ces deux constructeurs sont concernés.

«Nous n’allons pas attendre l’éternité pour obtenir des contrats équitables de la part des ‘Big Three’ (surnom des trois grands constructeurs américains)», a lancé Shawn Fain, président du puissant syndicat UAW, dans une vidéo.

Ces sites, situés dans vingt États des États-Unis, emploient autour de 5600 adhérents de l’UAW sur les 146’000 travaillant pour les trois géants de Detroit, dans le Michigan. Les trois usines en grève depuis le 15 septembre vont le rester, a précisé M. Fain. Ces trois sites – un pour chacun des «Big Three» – emploient quelque 12’700 adhérents de l’UAW.

C’est la première grève affectant les trois groupes en même temps. «Nous invitons et encourageons toute personne soutenant notre cause à nous rejoindre sur les piquets de grève, amis et familles et jusqu’au président des États-Unis», avait déclaré Shawn Fain.

À ce stade, l’impact économique a été limité, mais l’extension du mouvement chez Stellantis et GM risque d’avoir des répercussions plus importantes, car ces centres approvisionnent garages et concessionnaires en pièces détachées pour les véhicules déjà vendus, affectant donc directement le grand public.

(AFP)

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